Ce mois de novembre se caractérise par un quasi statu quo du nombre de demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (+ 0,4 %) à un an d’écart. Comme le mois passé, le nombre total de demandeurs d’emploi wallons reste plus élevé qu’à la même période en 2021, suite à l’adoption de l’accompagnement adapté mis en place par le Forem, ainsi qu’au maintien de l’inscription des demandeurs d’emploi libres qui souhaitent se relancer sur le marché du travail.
Fin du mois de novembre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) en Wallonie comprend 118.811 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (dont 1.289 en Communauté germanophone) et 43.765 jeunes en stage d’insertion professionnelle (dont 156 en Communauté germanophone). S’y ajoutent 23.940 demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement et 26.180 demandeurs d’emploi inscrits librement, pour un total de 212.696 demandeurs d’emploi inoccupés.
Le taux de la demande d’emploi est donc actuellement de 13,3 %, ce qui représente une augmentation de 1,2 point de pourcent par rapport à la même période l’année passée.
Parmi ces 212.696 DEI :
- 53 % sont des hommes ;
- 21 % sont âgés de moins de 25 ans, 24 % ont 50 ans et plus ;
- 42 % sont au plus diplômés de l’enseignement secondaire du 2ème degré ;
- 27 % sont inoccupés depuis moins de six mois et 43 % depuis deux ans et plus.
Ecart mensuel – Une légère baisse (- 919 DEI entre octobre et novembre)
Par rapport à la fin du mois d’octobre, le nombre de DE demandeurs d’allocations et de jeunes en stage d’insertion professionnelle affiche un recul de – 0,8 %, ce qui correspond à 1.325 personnes de moins. Avec les deux autres catégories administratives (DE inscrits obligatoirement et librement), la demande d’emploi reste plutôt stable, avec une baisse de 919 personnes (soit – 0,4 %).
Ecart annuel – Stabilisation du nombre de chômeurs complets indemnisés, augmentation de la demande d’emploi
Le nombre de DE demandeurs d’allocations (DEDA) s’oriente pour la première fois, après 20 mois de recul, très légèrement à la hausse par rapport à l’an dernier. Cette hausse, proche du statu quo, correspond à 498 personnes de plus en un an (+ 0,4 %).
Les jeunes sont également venus plus nombreux s’inscrire au Forem en fin d’études, par rapport à 2021. Ainsi, le nombre de jeunes en stage d’insertion connaît une hausse de 18,4 %, ce qui correspond à 6.814 jeunes entrants sur le marché de l’emploi.
Le nombre de DE inscrits obligatoirement demeure en revanche en baisse tendancielle. Fin novembre, cette catégorie compte 3.995 personnes de moins qu’il y a un an, soit – 14,3 %.
Enfin, le nombre de personnes librement inscrites dans la demande d’emploi croît pour sa part de 16.172 unités à un an d’écart. Cette forte augmentation (+ 161,6 %) est pour une large part de nature administrative, en raison du maintien automatique des inscriptions depuis janvier 2022.
Ainsi, la hausse aurait été de l’ordre des 11 % (valeur estimée) en l’absence de ce changement. Rappelons en effet que les données actuelles et celles d’avant 2022 ne sont pas réellement comparables, du fait que depuis ce 1er janvier 2022, certaines inscriptions sont automatiquement maintenues, en vertu d’une disposition légale liée au nouvel accompagnement adapté, en Wallonie. Cette réglementation a principalement un effet sur les effectifs de DEI inscrits librement. La comparaison des volumes à un an d’écart s’en trouve dès lors affectée, avec un retentissement sur l’évolution de l’ensemble de la demande d’emploi.
Sur l’ensemble des demandeurs d’emploi inoccupés en Wallonie (DEI), on observe donc une hausse de 10,1 % par rapport à novembre de l’an dernier, soit + 19.489 personnes. Cette hausse aurait été limitée à 2 ou 3 % (estimation) si les règles d’inscription n’avaient pas été modifiées cette année.
Notons que ces évolutions à la hausse rendent compte d’une comparaison avec les effectifs de novembre 2021, mois au terme duquel la demande d’emploi avait atteint son plus faible niveau de la période de reprise consécutive à la crise de la Covid-19.
Durée d’inoccupation : tendance à la hausse générale
La tendance est à la hausse à un an d’écart, quelle que soit la durée de l’inoccupation des DEI. Les hausses les moins prononcées concernent les demandeurs d’emploi dont l’inoccupation remonte à entre un et deux ans (+ 4,1 %) ou deux à moins de cinq ans (+ 5,9 %). Viennent ensuite les personnes comptant les plus faibles durées d’inoccupation (moins de six mois : + 10,8 %) et les plus longues (+ 11,1 % de personnes inoccupées depuis cinq ans ou plus). Le nombre des personnes inoccupées depuis six mois à moins d’un an grimpe, lui, de + 27,1 %.