Coopératives, ETA, libérées, familiales, dirigées par un tandem ou un trio, fruit d’un management by out, etc.: nous sommes partis à la rencontre d’entreprises qui ont un modèle particulier. Aujourd’hui, rencontre avec Frédéric Clarembeau, fondateur gérant de Clarembeau, fabricant de gourmandises artisanales.
QUELLE EST L’ACTIVITÉ PRINCIPALE DE VOTRE ENTREPRISE ?
« Nous confectionnons des gourmandises artisanales, sucrées et salées, produits apéritifs, pâtes de fruits, popcorns et chocolats avec des ingrédients de qualité, sans colorants ni arômes. Nous les proposons dans 200 points de vente en Belgique.»
QUEL EST VOTRE MODÈLE D’ORGANISATION ?
« Nous travaillons en famille.»
COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ À CETTE FORME ?
« C’est un peu l’histoire de notre famille. A la fi n du 19e siècle, mon arrière-grand-père, Alexandre Clarembeau transformait déjà des fruits de son verger en confiseries pour les vendre dans sa boutique de Spy. Mon grand-père Pierre a poursuivi l’aventure. Enfant, j’aimais passer du temps avec lui et le regarder faire. Mon père Michel, chimiste, aimait résoudre des problèmes.
La recherche constitue l’ADN de Clarembeau pour développer des gourmandises en collaboration avec des producteurs locaux.
Ma compagne Elodie et moi sommes épicuriens. En 2017, nous avons eu envie de remettre les recettes familiales au goût du jour.
Parallèlement, j’étudiais la médecine. Dans mon kot d’étudiant, je mettais au point les recettes, testées dans les fourneaux de la cuisine
de ma mère. Les gourmandises étaient ensuite goûtées par la famille et les amis. C’est ainsi que ma compagne, ma mère et moi avons créé la société en 2021.
Aujourd’hui, à 30 ans, je termine ma formation d’urgentiste tout en gérant l’entreprise. Ma compagne et ma mère participent à l’atelier,
d’abord à Saint-Servais, aujourd’hui dans le Parc Créalys.»
COMMENT ORGANISEZ-VOUS VOS ACTIVITÉS D’ASSISTANT URGENTISTE ET DE PATRON DE PME ?
« En médecine d’urgence, beaucoup de plages horaires sont inconfortables, ce qui laisse la place à des plages confortables pour faire d’autres choses. Avec le développement de l’entreprise, nous avons engagé deux ouvriers et un commercial. J’ai une maman extraordinaire et du personnel flexible avec de l’expérience.»
QUELS SONT LES AVANTAGES DE CE MODÈLE ?
« Quand on travaille en famille, chacun est aligné sur le même projet : développer des produits de qualité. C’est l’objectif premier de notre entreprise. Entre nous, on se parle en toute franchise, sans mettre de gants pour dire les choses.»
QUELS SONT LES INCONVÉNIENTS ?
« Je n’en vois pas.»
COMMENT EST-CE PERÇU PAR LE PERSONNEL ?
« On essaie d’avoir la même vision tous ensemble. Quand cela ne va pas, il faut se le dire. A six personnes, on réalise les activités plus facilement qu’à cinquante. C’est agréable aussi de connaître les gens, leurs familles, leurs enfants.»
QUI SONT VOS FOURNISSEURS ?
« Nous essayons le plus possible de travailler avec des produits locaux. La farine vient d’un moulin près de chez nous, le beurre est ardennais, le fromage de Herve, le chocolat est équitable… Quand ce n’est pas possible, on cherche des fournisseurs de confiance. Nous utilisons de la fleur de sel de Guérande, du comté AOP du Jura…»
EN QUOI POUVEZ-VOUS INSPIRER DES RESPONSABLES D’ENTREPRISES ET AURIEZ-VOUS UN CONSEIL À LEUR DONNER ?
« Quand il y a des problèmes, et il y en a toujours, il ne faut pas abandonner et se décourager. Tous les obstacles peuvent être surmontés. Quand j’étais petit, on m’a toujours dit, ‘la science peut résoudre la science’. Il faut utiliser son cerveau pour résoudre les problèmes. L’observer sous un angle différent et se dire, ‘comment puis-je l’aborder et le résoudre autrement ?’ Car il existe toujours une solution.»