AXA IM vient de clôturer sa deuxième enquête internationale sur l’importance de l’ESG dans les investissements, basée sur les réponses de plus de 12 000 épargnants et investisseurs particuliers en Europe et en Asie. Il en ressort que même si la plupart des investisseurs particuliers accordent de l’importance à l’ESG, l’enthousiasme autour du sujet est moins important qu’il y a deux ans, ce qui est particulièrement vrai en Belgique.
Comme en 2021, un peu plus de 2/3 des répondants à l’échelle globale estiment que leurs convictions éthiques et leurs valeurs doivent se refléter dans leurs investissements. Cela représente 59 % des investisseurs belges, chiffre stable par rapport à 2021.
Mais chez les potentiels investisseurs belges, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas encore investis mais envisagent de l’être, seuls 34 % considèrent les facteurs ESG comme déterminants dans la composition de leur portefeuille futur, soit une baisse importante de 8 points de pourcentage par rapport à il y a deux ans.
Quant aux répondants belges non investis et qui n’envisagent pas de l’être, 17 % d’entre eux ne savent pas dans quoi les fonds durables investissent et 16 % pensent que durabilité et investissement ne vont pas de pair. 37 % pourraient franchir le cap de l’investissement durable s’il existait plus de transparence sur la destination de leurs fonds, cela passe par une amélioration des labels ESG pour 29 % d’entre eux.
Besoin de transparence
« Le fait que les considérations ESG aient perdu un peu de terrain au cours des deux dernières années n’est pas uniquément lié à des raisons macroéconomiques et géopolitiques » précise Jane Wadia, Head of Sustainability, Core Products & Clients. « Les investisseurs veulent savoir où et comment leur argent est investi en termes de durabilité et de rendement financier. Une communication plus claire et plus transparente est essentielle pour aider les clients à naviguer dans ce domaine de l’investissement en évolution rapide et AXA IM, ainsi que l’ensemble des acteurs de la gestion d’actifs et du conseil financier, ont un rôle à jouer. Il est impératif d’obtenir rapidement la participation financière des investisseurs privés pour réaliser les objectifs ESG, notamment la transition énergétique et l’Accord de Paris. »
Il est par ailleurs frappant de constater que la confiance des investisseurs dans les performances des investissements ESG a considérablement diminué comparée à la tendance observée en 2021. Seuls 37 % des répondants à l’échelle globale s’attendent à ce qu’un fonds ESG performe aussi bien qu’un fonds non ESG présentant des risques comparables ; une forte baisse par rapport à 2021, où ce chiffre était encore de 48 %. Dans toute l’Europe, cette confiance passe de 45 % à 33 % ; en Belgique, de 44 % à 33 %.
Ce qui est rassurant toutefois, c’est que 58 % des investisseurs belges sont prêts à sacrifier une petite partie de la performance de leur investissement au profit d’un meilleur impact ESG.
(Photo Vasiliu-Gabriel / Pixabay)