‘Ces entreprises qui font vivre le sport’. Euro de football, JO, Paralympics… : 2024 est une année sportive. L’opportunité de lever le voile sur des entreprises qui, de près ou de loin, touchent au sport. Durant cet été, nous vous convions à des découvertes tout à fait inattendues et incroyablement variées…
Aujourd’hui, rencontre avec Joachim Colaris, manager de la société liégeoise Colingua.
Quelle est votre activité ?
«Colingua est une société de traduction et d’interprétariat exclusivement gérée par des traducteurs et interprètes de conférences. Nos clients sont toujours en contact avec un professionnel du métier, en interne ou indépendant. Nous comptons deux agences, à Liège et à Bruxelles.»
Comment êtes-vous arrivé à travailler dans le secteur sportif ?
«Après mes études de traducteur-interprète à Bruxelles, j’ai créé Colingua à Liège en 2000. J’ai grandi dans le monde du sport et j’y suis actif depuis longtemps. Je pratique le vélo de route et le VTT et je suis membre bénévole d’une asbl organisatrice de courses cyclistes à Romsée. Grâce à quelqu’un qui collaborait au Tour de France, j’ai pu dépanner l’organisation qui avait un besoin urgent de traducteur. Une belle opportunité.»
Quelles sont vos références dans le domaine sportif ?
«Depuis 2006, nous travaillons pour le Tour de France, 3e événement sportif au monde. Cette première collaboration s’étant avérée fructueuse avec Amaury Sport Organisation (ASO), société française organisatrice d’événements sportifs, et comme je connaissais le monde des rallyes, en 2007, elle nous a demandé de les rejoindre dans l’aventure du Dakar. Depuis lors, nous couvrons chaque année la traduction de l’événement en plusieurs langues. Nous avons terminé notre 18e Dakar. Tout au long de l’année, l’organisation nous confie la traduction de sa communication officielle. Nous participons à d’autres rallyes renommés. Outre le Tour de France, nous sommes aussi présents sur d’autres courses cyclistes (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, la Flèche wallonne…), de VTT, de running, à Paris, Barcelone… Nous traduisons et réalisons l’interprétation simultanée pour le Standard de Liège, en fonction de leurs besoins. Au fil des ans, nous nous sommes imposés comme spécialiste dans la traduction et l’interprétariat de compétitions sportives.»
Quelle est votre actualité ?
«En janvier, nous avons signé un contrat avec l’Union Cycliste Internationale. Nous fournissons les traductions en ligne et, sur place, en Suisse, des différentes réunions de l’UCI. Autre nouveau contrat : la traduction en anglais des informations et commentaires rédigés en français des activités liées au parcours en France de la flamme olympique pour l’agence de communication qui s’en occupe. Nous réalisons aussi la traduction en anglais pour l’équipe cycliste française AG2R Decathlon.»
Comment appréhende-t-on le monde sportif ? Quelles sont ses exigences ?
«C’est un monde à la fois ouvert et fermé. Ces professionnels du sport ont souvent affaire à des prestataires de services qui ne connaissent pas forcément ce milieu professionnel. Ainsi, les organisateurs du Tour de France veulent travailler avec des fournisseurs qui connaissent le monde du vélo. Nous, nous connaissons ce monde de l’intérieur. C’est une énorme plus-value. Quand ils savent que vous comprenez ce qu’ils veulent, ils vous accueillent à bras ouverts et sont très reconnaissants.»
Tire-t-on une satisfaction particulière de fournir des services dans ce secteur ?
«Oui, car être reconnus et appréciés nous fait participer à leur vie.»
Avez-vous des relations privilégiées avec vos clients ?
«Oui, pour eux, nous ne sommes pas de l’extérieur, mais du cyclisme. Ils sont demandeurs de notre expertise.»
Quel regard portez-vous sur les Jeux Olympiques ?
«Pour l’aspect sportif, c’est magnifique. Nous comptons des athlètes belges qui vont pouvoir briller.»
(Photo Colaris)