L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. Pour près d’un employé sur quatre (22,8%) qui a déjà travaillé pour plusieurs employeurs, cela tient de l’évidence. Ils sont en effet déjà retournés chez un ancien employeur.
La principale raison est ‘Ce travail me manquait’ (44%), suivie par ‘l’équilibre privé-professionnel était meilleur’ (41%) et ‘ma rémunération était meilleure’ (37%).
C’est ce que révèle une enquête de Protime, le spécialiste de la gestion du temps et du personnel, menée auprès de 1.000 employés belges francophones. En tant qu’employeur, Protime s’appuie même sur ce ‘Boomerang Recruitment’. Cette année, cinq anciens collaborateurs ont ainsi à nouveau poussé la porte de l’entreprise.
Plus d’un quart des employés (28%) n’a encore jamais changé d’employeur. Il est frappant de noter que pas moins de 31% des plus de 55 ans se trouvent dans cette situation, contre 28% des 35 à 54 ans et seulement 26% des moins de 35 ans.
Mais chacune des réorientations qui émaillent une carrière ne constitue pas un succès. Parfois, ce job ‘qui faisait rêver’ ne s’avère pas conforme à ce que l’on avait escompté. Parmi tous celles et ceux qui ont déjà connu différents employeurs, près d’un quart (23%) sont déjà retournés chez un ancien employeur. Chez les hommes, ce chiffre monte même à 29%, contre 17% chez les femmes. Près de 3 employés sur 10 (29%) n’ont pas encore accompli ce ‘retour vers une case précédente’, mais l’envisageraient. Pour les 48% restants, un tel retour est cependant exclu.
‘Ce travail me manquait (44%)’ est cité comme la principale raison qui incite quelqu’un à retourner chez un ancien employeur, devant ‘L’équilibre privé-professionnel était meilleur’ (41%) et ‘Ma rémunération était meilleure’ (37%).
Top 5: Pourquoi êtes-vous retourné chez un ancien employeur ?
- Ce travail me manquait (44%)
- L’équilibre privé-professionnel était meilleur (41%),
- Ma rémunération était meilleure (37%)
- Mes collègues me manquaient (32%)
- Mes clients me manquaient (25%)
« Beaucoup d’employés ressentent des regrets après avoir quitté leur job » observe Lode Godderis, professeur de médecine du travail à la KU Leuven. « Plus de la moitié d’entre eux sont déjà retournés chez un ancien employeur ou envisageraient de le faire Ils admettent de facto qu’ils étaient mieux dans leur ancien job et qu’il était plus chouette. Souvent, ils regrettent leurs collègues les plus proches et la sécurité de leur emploi précédent. Cela les incite à revenir. En général, cette situation intervient après la rupture du ‘contrat psychologique’, comme des promesses non tenues ou d’âpres discussions financières pour obtenir une augmentation de salaire. »
(Photo Reallywellmadedesks / Pixabay)