Dans les déplacements domicile-lieu de travail à Liège, c’est le vélo – sous toutes ses formes, y compris la trottinette – qui a enregistré la plus grande évolution ces dernières années. Par rapport à il y a 5 ans, les déplacements domicile-lieu de travail effectués à vélo ont ainsi été multipliés par plus de 1,5. Cette progression est toutefois relative : le vélo représente maintenant un taux de 5,3 %.
Les transports en commun affichent une part similaire, avec 5,4 %. Forte d’une proportion de 93,2 %, la voiture représente de loin le moyen de transport le plus populaire à Liège. Par ailleurs, la neuvième édition du Baromètre de mobilité de l’expert en RH Acerta Consult révèle également que les voitures de société roulant au diesel en Belgique ont reculé de 80 à moins de 30 % en 5 ans.
« Il existe de nombreuses options pour les déplacements domicile-lieu de travail et le choix peut varier, même d’un jour à l’autre » rappelle Benoit Caufriez, directeur chez Acerta Consult. « Bien sûr, il existe des facteurs externes sur lesquels vous n’avez pas de contrôle (le temps, le dénivelé…), mais l’offre est l’un des principaux facteurs dans le choix du moyen de transport pour aller travailler. Nous assistons à l’électrification, et pas seulement de la voiture. Le vélo électrique et la trottinette ont un impact sur la façon dont les travailleurs évaluent les distances ; l’option d’un leasing de vélo par l’intermédiaire du travail et l’aménagement de cyclostrades sont des moyens d’inciter les gens à faire du vélo. Un arrêt de bus à proximité, une liaison directe, un train de plus ou de moins aux heures de pointe… tout cela influencera un choix éventuel en faveur des transports en commun. »
Et d’ajouter que dans les transports en commun, le voyageur se voit attribuer un rôle passif : il n’a aucune prise sur l’offre de trains, de trams ou de bus. Si cette offre n’est pas satisfaisante, le navetteur qui le peut préfère reprendre le contrôle et opte pour des moyens de transport privés, comme la voiture, le vélo, ou une combinaison des deux. Après tout, les choix ne doivent pas forcément être exclusifs.
Voitures de société
La neuvième édition du Baromètre de mobilité d’Acerta indique aussi que 23,7 % des employés belges disposent d’une voiture de société, soit un quasi statu quo par rapport à 2023 (23,5 %). Cinq ans plus tôt, il s’agissait de 20,6 %. Les chiffres pour les régions montrent toutefois des différences : 25,4 % des employés possèdent une voiture de société en Wallonie, 23,8 % en Flandre et 18,2 % en Région de Bruxelles-Capitale. La part des voitures de société n’a pas beaucoup évolué ces dernières années.
En d’autres termes, la part des voitures de société n’a pas beaucoup évolué ces dernières années. La véritable évolution se situe au niveau de l’écologisation du parc de voitures de société. Cette tendance se poursuit fortement. Il y a cinq ans, les voitures de société à moteur diesel représentaient un peu moins de 80 % du marché. Aujourd’hui, ce chiffre n’atteint même pas 30 %. Les voitures hybrides et électriques sont passées de zéro à 43,3 % : 22,3 % d’hybrides et 21 % d’électriques. 26,7 % des voitures de société fonctionnent à l’essence.
Enfin, deux autres chiffres ressortent encore de ce neuvième Baromètre de mobilité d’Acerta : 83,6 % des travailleurs à Liège viennent de cette province tandis qu’en moyenne, le travailleur de la province de Liège habite à 24,2 km de son lieu de travail, contre une moyenne wallonne de 25,8 km.
(Photo Sarah Lötscher / Pixabay)