L’industrie de la chimie, des matières plastiques et de la pharma a créé 1.400 nouveaux emplois en deux ans, ce qui représente la plus forte croissance enregistrée ces 10 dernières années. La création d’emploi est principalement observée dans les entreprises de plus de 100 personnes et est tirée par la pharma. Outre la hausse significative de l’emploi, le secteur affiche des chiffres record en matière de chiffre d’affaires, d’exportations et R&D.
Le secteur de la chimie et de la pharma a connu une année 2016 particulièrement forte. Le chiffre d’affaires a ainsi atteint un niveau record de près de 65 milliards d’euros. Ce qui représente un quart du chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière en Belgique. C’est surtout la pharma qui a connu une remarquable croissance ces dix dernières années. Cette hausse du chiffre d’affaires se traduit par une croissance de l’emploi avec 1.400 postes créés dans les entreprises du secteur ces deux dernières années. Avec un emploi direct de près de 90.000 personnes et 150.000 emplois indirects, le secteur génère du travail pour près d’un quart de million de personnes.
L’industrie de la chimie et de la pharma demeure par ailleurs le leader incontesté de l’innovation avec un montant de 4 milliards d’euros de dépenses en R&D. Ce montant a presque doublé en l’espace de dix ans. Avec des exportations de 116 milliards d’euros, soit 318 millions d’euros par jour, la chimie et les sciences de la vie demeurent de loin le premier secteur exportateur du pays en contribuant à plus de 90% de la balance commerciale de la Belgique.
“ Avec le tax shift et la déduction pour innovation, le gouvernement a déjà posé d’importants jalons et nous espérons qu’il continue sur cette voie afin d’implémenter les réformes nécessaires telles que la réforme de l’impôt des sociétés. » commente Wouter De Geest, président d’essenscia. “ A l’image de la norme salariale, une norme énergétique est impérative afin d’aligner les coûts énergétiques de l’industrie belge avec les pays voisins. Les entreprises belges payent actuellement jusqu’à 40% plus chère leur électricité, ce qui représente un important désavantage concurrentiel. Il n’y a également pas de croissance possible sans commerce international. Pour un secteur qui exporte 80% de sa production, un Brexit pragmatique et favorable aux échanges doit primer. Enfin, l’Accord Interprofessionnel (AIP), conclu par les partenaires sociaux représente une opportunité unique pour parvenir à une politique salariale équilibrée au niveau du secteur et des entreprises et créer de nouveaux emplois. ”