Wallonie

2.300 emplois supplémentaires pour l’industrie alimentaire belge, mais un marché intérieur qui se rétrécit

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Depuis le 4 décembre, Jan Vander Stichele (Lotus Bakeries) est le nouveau président de Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge. Il reprend la présidence de Jean Eylenbosch (Coca-Cola European Partners). Le nouveau président tend la main aux responsables politiques afin de renforcer le potentiel de croissance des entreprises alimentaires belges. Il fait cela ensemble avec le nouveau CEO Bart Buysse, qui depuis le 1er octobre succède à Chris Moris, à la tête de Fevia pendant 20 ans.

« Nous disposons de 4 recettes pour préparer ensemble avec les responsables politiques un avenir prospère, durable et sain. Et il reste encore du potentiel de croissance : c’est ce que confirment la hausse du chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros et les 300 millions d’investissements supplémentaires que nos chefs d’entreprise ont créés ces 3 dernières années », déclare Jan Vander Stichele. « Cette succes story, nous la devons entièrement à nos exportations. Notre marché intérieur se rétrécit et ce n’est pas bon signe. Mais il y a plus en jeu : ensemble, nous souhaitons également attirer des talents, entreprendre de manière circulaire et faire de l’alimentation équilibrée la norme. »

Le succès des exportations des entreprises alimentaires belges est en contradiction flagrante avec les ventes sur le marché belge. Ces dernières ont connu une baisse de 2,2 % l’année dernière. Les raisons sont bien connues : l’accumulation de taxes, de redevances et de cotisations rendent les produits belges plus chers que ceux des concurrents étrangers. Cela a pour effet d’augmenter les achats transfrontaliers. A cela vient s’ajouter l’e-commerce. Aujourd’hui, les Belges commandent environ 3 % de leur nourriture pour leur consommation domestique en ligne. Souvent, il s’agit de produits provenant de l’étranger. Les webshops étrangers vendent des boissons sans payer d’accises belges et de cotisation d’emballage sur ces produits.

Au même moment, les relations entre les différents maillons de la chaine sont sous tension en raison de la pression accrue sur les prix et d’une plus grande efficacité dans nos pays voisins. Par ailleurs, le protectionnisme émergent et le Brexit menacent nos exportations. Le président de Fevia, Jan Vander Stichele, plaide dès lors pour une politique qui mise sur la collaboration afin de renforcer la compétitivité des entreprises alimentaires belges, dont 90 % sont des PME.

Talents high-tech pour usines high-tech

Les entreprises alimentaires belges sont parvenues à créer 2.300 emplois supplémentaires au cours des trois dernières années, mais elles comptent 1.500 postes vacants par jour. « Nos chefs d’entreprise investissent en Belgique et transforment nos usines en environnements high-tech qui nous maintiennent compétitifs. Le revers de la médaille, c’est la pénurie de talents aux profils techniques qualifiés que nos entreprises recherchent quotidiennement. Nous investissons nous-mêmes déjà beaucoup dans la formation et avec la marque Food At Work nous rendons le secteur plus attractif. Mais nos autorités doivent également prendre leur part de responsabilité. Nous devons absolument investir encore davantage dans l’enseignement STEM et la formation en alternance afin d’éviter que demain nos usines high-tech se retrouvent sans personne pour les faire tourner », déclare le CEO Bart Buysse.

4 recettes, 12 ingrédients

Lors de sa Réunion annuelle, Fevia a lancé son mémorandum dans lequel elle présente 4 recettes pour un avenir prospère, durable et sain. En plus de stimuler la croissance et attirer des talents, Fevia souhaite faire de nouveaux pas en avant pour entreprendre de manière circulaire et contribuer à une alimentation équilibrée et sûre. Jan Vander Stichele : « Nous avons des recettes pour la croissance, pour attirer des talents, pour entreprendre de manière circulaire et pour une alimentation équilibrée. Nous poursuivons ainsi notre stratégie de développement durable que nous avons développée ensemble avec nos stakeholders. Derrière chaque recette, il y a des engagements que nous avons pris en tant que secteur, mais pour lesquels nous attendons aussi de nos responsables politiques qu’ils prennent leurs responsabilités. Pour ce faire, nous présentons 12 ingrédients avec des questions claires pour trouver, ensemble avec nos entreprises alimentaires, des solutions lors de la prochaine législature. Pour nos entreprises alimentaires, pour le consommateur et pour la société.»

Découvrez le mémorandum de Fevia en ligne : www.memorandumfevia.be

Photo : Jan Vander Stichele (Lotus Bakeries), nouveau président de Fevia.

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Publication par communiqué de presse.
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