Fin 2018, le cabinet d’avocats Henry & Mersch franchissait le cap des 30 ans. Un anniversaire mis à profit pour entamer une vaste réflexion prospective : « Quelle sera, d’ici 10 ou 20 ans, l’activité d’un bureau tel que le sien ? ». Une interrogation à laquelle ont été associés les collaborateurs du cabinet, mais aussi – et cela est tout à fait original dans la profession – un panel de clients. Evocations de cette démarche d’intelligence collective en compagnie de Mes Pierre Henfling et Laurent Winkin.
Le métier d’avocat est en pleine mutation. Transformation numérique et évolution sociétale, entre autres, enjoignent la profession à se réinventer. Ce changement de paradigme n’a pas échappé au cabinet Henry & Mersch qui, à l’occasion de son 30ème anniversaire, s’est lancé dans une profonde réflexion sur le devenir de la profession.
Pour que l’exercice se révèle pertinent, le cabinet liégeois a fait le choix de ne pas raisonner en vase clos. Un panel représentatif de clients (issus de sociétés de tailles et de secteurs variés) a ainsi été convié à partager ses réflexions. « Il s’agit d’une démarche totalement originale dans notre secteur d’activité », précise Me Laurent Winkin, avocat-associé. Un caractère atypique qui n’a pas refroidi les clients sollicités. « Ceux-ci se sont, au contraire, montrés particulièrement enthousiastes. »
La barre plus haut
Réunis en ‘’focus groups’’, les participants ont été invités à s’exprimer sur la relation qu’ils entretiennent avec leur cabinet d’avocats ainsi que leurs attentes en matière de services et produits. « Cet exercice a conforté des éléments qui étaient sous-jacents dans notre réflexion », note Me Pierre Henfling, avocat-associé. « Nous pressentions ainsi leur envie d’une communication plus transparente, plus simple, plus personnelle. Si nous sommes sur le bon chemin, force est de constater que le degré d’exigence est plus important encore que ce que nous avions imaginé. »
L’opportunité technologique
Nouvel épouvantail de la profession, le numérique a fort logiquement occupé une partie des débats. « Les progrès technologiques nous invitent à faire évoluer notre métier », poursuit Me Laurent Winkin. « A titre d’exemple, permettre à nos clients d’accéder à distance à leur dossier sera bientôt un incontournable. Pour autant, et c’est ce qu’il ressort des échanges, la technologie ne représente pas une menace, mais un moyen. Elle ne nous éloigne pas de nos clients, mais nous offre l’opportunité d’être plus réactifs. »
Loin de galvauder le métier, la robotisation fait également ressortir le rôle de l’avocat en tant que conseiller, et non ‘’simple’’ dispensateur d’informations juridiques : « Et c’est bien comme cela que nos clients nous perçoivent désormais. Nous ne sommes plus le professionnel que l’on sollicite uniquement quand survient un problème, mais un accompagnateur, présent à chaque étape du développement de leur activité. C’est dans ce rôle de partenaire qu’ils nous attendent, aujourd’hui et demain. »
Le cercle vertueux du collectif
Les focus groups terminés, vient à présent le temps de débriefer. Une étape qui ne se limitera pas aux 11 associés. « Depuis plusieurs années, nous préconisons un mode de management participatif », explique Me Pierre Henfling. « Un décloisonnement qui encourage la prise d’initiatives, stimule l’innovation et renforce la cohésion. Dans ce cadre, il est logique d’étendre la réflexion des focus groups à nos 16 collaborateurs permanents ainsi qu’à nos 13 employés. » Et de conclure : « Changer d’avis, c’est horrible pour un avocat (rires). Mais au sein du cabinet, nous avons tous conscience qu’aucun d’entre nous n’a la science infuse. Les associés, pas plus que d’autres, n’ont de primauté sur la réflexion. Après avoir fait tomber les barrières en interne, nous avons cette année encore élargi le cercle en y intégrant nos clients. Les réponses de demain, nous en sommes plus que jamais convaincus, émergeront de démarches collectives. »
Henry & Mersch : Rue des Augustins, 32 à 4000 Liège – Tel : 04/252.21.33 – avocats@henry-mersch.be –