Bien connue pour ses produits nettoyants et insecticides, la société Riem, basée à Sombreffe, dans le Namurois, et qui a changé de propriétaire voici deux ans, a pu répondre à la demande de désinfectants dès le début de la crise sanitaire. Une belle opportunité de développement saisie au bond et de nouvelles perspectives pour l’avenir.
Dès le début du confinement, Riem a rapidement mis au point plusieurs formules de désinfectants en aérosol pour protéger son personnel. « Nous avions l’expertise, commence Nicolas Manise, CEO de Riem. A l’usage, on s’est rendu compte que c’étaient de super produits, qui ne collaient pas aux mains. Nous les avons déclinés dans différents formats sous différents noms, pour les mains, les surfaces… ainsi qu’un format de poche. » La pression de la demande est alors énorme pour la production. « Nous en avons déjà vendu plus de 300 000. Ces désinfectants sont devenus notre première catégorie de produits. Nous sommes actuellement en train de réfléchir pour construire une gamme qui ne soit pas uniquement composée d’aérosols. » Car ces produits ouvrent des perspectives de marché encore inexploitées pour l’entreprise.
Soucieuse de l’environnement
L’histoire de Riem commence il y a plus d’un demi-siècle quand un représentant de commerce, Emile Nicoletti, décide de créer son entreprise. Le nom de sa société est composé des deux premières lettres du prénom de sa femme et du sien. Les premiers produits sortent sur le marché sous format d’aérosol. Le premier est un produit de nettoyage des surfaces vitrées. En 1972, la première partie du bâtiment est construite et, trois ans plus tard, la première ligne de production est lancée. Fin des années 1970, l’insecticide Ti-Tox est développé. Sa formule sera revue dans les années 80 pour offrir une protection contre les insectes volants et rampants. Puis, un détachant avant lavage voit le jour, encore aujourd’hui l’un des produits-phares. Le succès de l’entreprise étant au rendez-vous, l’extension du bâtiment avec une deuxième ligne de production s’avère nécessaire en 1980. Déjà à l’époque, la société se montre soucieuse de l’environnement, les gaz CFC sont remplacés au profit du butane et du propane. Les boîtiers aérosols contiennent 60 % de matière recyclée. La société travaille en permanence pour améliorer l’efficacité et la durabilité de ses activités et utiliser des composants les plus respectueux de l’environnement. « Nous avons également à cœur d’être un acteur social, notamment, en étant partenaire de l’asbl GoodstoGive qui collecte et distribue des produits non alimentaires aux personnes démunies. Nous avons fait plusieurs dons pendant la crise à des hôpitaux, des écoles, des maisons de retraite, etc.»
Un tournant dans la vie de l’entreprise et un envol
L’année 2018 représente un tournant dans la vie de l’entreprise, la famille Nicoletti passe le relais à la société Wings Equity fondée par Nicolas Manise, ancien consultant en stratégie pour de grandes entreprises. « Avec deux associés, nous avons créé une holding d’acquisition qui a acheté 100 % de Riem. J’avais toujours rêvé d’avoir ma propre société, c’était l’occasion. » Quelle est la stratégie de celui qui a travaillé durant près de 12 ans chez Bain & Company ? « Riem a toujours développé des produits en aérosols. Je focalise sur des catégories phares dans lesquelles je construis des assortiments. Ainsi, nous avons développé une gamme autour de la marque Ti-Tox avec des stickers anti-mouches, des appareils anti-moustiques, des boîtes à fourmis. Rien qu’avec cette marque, cette année, nous sommes en train de doubler le chiffre d’affaires. Nous développons aussi des détachants, des produits désinfectants. » Et pour la suite ? « Nous avons décidé d’investir pour produire plus. » Les produits Riem sont vendus en grandes surfaces, dans les drogueries et sur Internet en Belgique, au Luxembourg et en France. Aujourd’hui, l’entreprise emploie 23 personnes, toujours sur le site de Ligny. « Quand la société a été rachetée en 2018, le chiffre d’affaires tournait entre 3 et 4 millions d’euros. Cette année 2020, on devrait atteindre les 6 millions d’euros », précise Nicolas Manise. Pour les prochaines années, Riem a l’ambition d’étendre davantage sa clientèle à l’international.
Riem SRL : Chaussée de Charleroi, 226 à 5140 Ligny – Tel : 071/81.34.34 – info@riem.be – www.riem.be