- La SPIE est née avec l’électrification et le métro de Paris. Sa division mouscronnoise est spécialisée dans L’électricité Industrielleet les tableaux électriques.
- D’une dimension humaine (55 travailleurs), l’entreprise hurlue peut s’appuyer sur la structure solide d’un groupe séculaire et multinational.
- Un atout notamment lorsqu’il faut être compétitif… pour recruter des perles rares et les conserver au sein de l’équipe.
Fondée à Paris en 1900 pour soutenir l’urbanisation galopante et le déploiement du métro dans la capitale française, la SPIE a déployé progressivement ses différentes divisions en Belgique depuis la fin des années 1960. Aujourd’hui, tout juste 120 ans plus tard, SPIE Belgium regroupe 17 implantations et plus de 1.850 travailleurs dans les domaines du génie électrique, mécanique et climatique, de l’énergie, des réseaux de communications, de la transformation digitale ou des infrastructures.
Celle qui s’appelait autrefois ‘Société Parisienne pour l’Industrie des chemins de fer et des tramways électriques’ en a fait, du chemin, pour offrir aujourd’hui des services technologiques pointus : énergie, électricité, instrumentation, mécanique, tuyauterie industrielle, automatisation, gestion du trafic, génie climatique, centre de données et Cloud, gestion documentaire, infrastructures IP ou environnements utilisateurs IT… Des métiers qui ont beaucoup évolué, notamment dans les domaines de la mesure et de la gestion par l’utilisateur, et dans des optiques d’économie d’énergie.
Active dans la première des quatre grandes divisions du groupe (Industry, Building Systems & Services, Infrastructure & Services et ICS), la Business Unit mouscronnoise est en fait le fruit de la reprise en 2012 des activités des sociétés G. Van Overschelde, Vano Electro et Vanogroep.
« Avec notre bureau d’études, nos ingénieurs ainsi que nos électriciens et installateurs, nous sommes spécialisés dans la réalisation des installation électriques et des tableaux électriques, et nous accompagnons nos clients de l’analyse à l’entretien courant », illustre Franklin Forrez, à la tête de cette équipe d’une cinquantaine de collaborateurs.
Installations basse ou haute tension, usines ou bureaux, l’entreprise travaille principalement à l’ouest du Hainaut – un ancrage régional revendiqué par le groupe – « et majoritairement en direct avec le client, ce qui permet une compréhension plus aiguisée de ses besoins ».
COUP DE GENIE
« Avec 55 personnes, notre Business Unit est finalement petite, comparée à certaines entreprises concurrentes sur le secteur en Wallonie picarde. Mais la force d’une société comme SPIE, c’est de pouvoir mettre ses différentes business units, avec autant de compétences spécialisées, au service d’un même client, d’un même projet », se réjouit Franklin Forrez. Pour avoir un ordre de grandeur, SPIE compte plus de 46.000 collaborateurs de par le monde, et a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires consolidé de 6,7 milliards d’euros…
La force d’un tel groupe s’exprime aussi lorsqu’il s’agit de recruter, former et créer les conditions de bien-être au travail pour le personnel. « SPIE attache beaucoup d’importance à ces éléments : la formation continue, la satisfaction au travail au quotidien. »
Tout cela est notamment voulu pour faciliter le recrutement et diminuer le turnover. « Bien entendu, la conjoncture et la pénurie structurelle de personnel en Wallonie comme en Flandre, dans notre domaine, engendre un énorme changement de mentalité parmi nos jeunes recrues. Ils ont l’embarras du choix, ils sont sollicités de toutes parts pour rejoindre des entreprises. A l’époque, pour mon premier job, je patientais dans un couloir aux côtés de 10 autres candidats ! On paie aujourd’hui les pots cassés de décennies où les études techniques ont connu une réelle désaffection. Voilà pourquoi j’estime que nous avons aussi, en tant qu’entreprise, un rôle sociétal à jouer en termes de formation », constate Franklin Forrez.
Il sait aussi que, sur un marché très concurrentiel, ses homologues, petits et grands, sont confrontés aux mêmes difficultés pour trouver de la main d’œuvre qualifiée. « Je dispose d’une fourchette salariale, en tant que manager, pour recruter efficacement ». Autre atout dans la poche du gestionnaire, l’échelle de la SPIE augure aussi de réelles possibilités d’évolution de carrière, en interne. Franklin Forrez peut en témoigner aisément, lui qui a été retenu face à deux candidats extérieurs, lorsqu’il a postulé pour le job de B.U. Manager !
COUP DE FORCE
« J’ai eu la chance de partager ma carrière dans trois domaines proches, et pourtant avec des visions différentes du même métier : chez un fournisseur de matériel électrique, au sein d’un organisme de contrôle, et ensuite dans un bureau d’études », analyse Franklin Forrez. Désormais à la tête d’équipes qui conçoivent, installent et entretiennent des installations électriques, notre homme peut se targuer « d’avoir une vision à 360 degrés des projets que nous gérons ».
Une valeur ajoutée qui n’a sans doute pas été étrangère à sa rapide progression au sein de l’organigramme du tout jeune site mouscronnois de la SPIE. « Ce sont en effet des expériences très complémentaires qui me permettent de mieux appréhender les réalités de terrain de chacun de mes interlocuteurs », poursuit Franklin Forrez.
Son arrivée en tant que Business Unit Manager n’a donc rien d’un coup de force, « a contrario,elle s’est même faite en douceur, j’ai été accueilli chaleureusement par toute l’équipe. J’ai simplement pris un peu de recul, mais le fait d’être finalement très nouveau dans l’entreprise a été un avantage non négligeable. A l’extérieur aussi, j’ai ressenti beaucoup d’ouverture et de convivialité à mon endroit, comme au sein de la CCIWapi. Le fait que je sois originaire de Flandre n’a pas du tout été un frein ! »
COUP DE GUEULE
« Il y a encore des sociétés qui nous traitent comme de vulgaires marchands de tapis, pour grappiller le dernier euro. Vu la technicité et la qualité du service que nous fournissons, je n’ai pourtant jamais peur d’affirmer que nos prix sont toujours les plus corrects. Notre rôle est, dès lors, de faire comprendre aux clients que le meilleur choix pour eux n’est pas toujours le moins cher, et surtout de faire preuve de pédagogie pour expliquer en quoi certaines options sont plus onéreuses de prime abord, mais moins à terme. Négocier pour négocier me met parfois en colère, d’autant que cette marge, lorsqu’elle est entamée juste pour le principe d’être le moins-disant, se répercute ensuite sur toute la chaîne, de nos fournisseurs au personnel. »
SPIE Belgium – Division ‘Industry’ – Drève Gustave Fache, 22 à 7700 Mouscron – Tél : 056/85.21.21 –
http://www.spie.be– info.be@spie.com
BIO EXPRESS
Né en 1962 à Aalbeke, Franklin Forrez a étudié l’électricité à l’école technique provinciale de Courtrai, puis a effectué sa carrière successivement chez un grossiste en matériel électrique (devenu CEBEO, à Courtrai), dans un organisme de contrôle (durant près de 15 ans), puis dans un bureau d’études. Il a également officié durant 14 ans comme responsable d’affaires chez Electro-Entreprise (EEG Group).
Arrivé en tant que Project manager au sein de SPIE Mouscron en mai 2017, il brigue au bout de quelques mois la place vacante de Business Unit manager, fonction qu’il occupe donc depuis janvier 2018.
Marié depuis 35 ans et père de Viktor (25 ans), il partage avec ce dernier sa passion pour la plongée sous-marine. Instructeur dans les ligues francophone et néerlandophone, il plonge depuis l’âge de 15 ans, « l’âge auquel j’ai appris la discipline… mais aussi le français, en fréquentant les couloirs de la piscine de Mouscron. Mon père voulait ça et je ne le regrette pas. »
DU TAC AU TAC
- La qualité que vous préférez ?
Franklin Forrez : « L’honnêteté ; pour moi, c’est un socle de valeur important ».
- Votre principal défaut?
F.F. : « Parfois, j’ai tendance à prendre les choses un peu trop au sérieux ».
- Votre rêve de bonheur?
F.F. : « Être dans mon élément et ressentir la tranquillité sous l’eau, à l’écoute de ma respiration, pour me vider la tête ».
- Ce que vous voudriez être?
F.F. : « Éducateur, ou enseignant : j’aime transmettre ».
- Le pays où vous désireriez vivre?
F.F. : « L’Espagne, et plus précisément La Escala… »
- Vos héros dans la vie réelle?
F.F. : « Jacques-Yves Cousteau ».
- Votre domaine culturel préféré?
F.F. : « Je lis beaucoup, des romans, biographies. Ma bibliothèque doit compter plus de 400 bouquins de tous genres ».
- Le don de la nature que vous aimeriez avoir?
F.F. : « Celui de remonter dans le temps, pour vivre les années 30 et le bouillonnement technologique qui a conduit à ce que nous connaissons aujourd’hui ».
- La faute qui vous inspire le plus d’indulgence?
F.F. : « Personne n’est parfait ; je suis donc d’un naturel indulgent avec les fautes légères ou moins légères, tant qu’elles ne se répètent pas ».
- Votre devise?
F.F. : « Toujours entamer une discussion avec autrui par des propos positifs » !