Maxence Van Crombrugge est un serial entrepreneur dont nous avions déjà présenté le parcours dans un dossier du CCI mag’ consacré à cette thématique.
Depuis plusieurs années, il s’est attelé à redynamiser Genappe et à en augmenter l’attractivité, faisant des émules qui ont ouvert leur commerce en centre-ville.
Parmi ceux-ci, on note même d’autres membres de sa famille, ses 2 sœurs, Evelyne, aux fourneaux de Chez Madame Oleson et Marie-Madeleine, fleuriste (Fleurs Frédéric). L’insatiable entrepreneur qui a créé des dizaines d’emplois dans sa région, a aussi lancé l’Alchimiste et, fin octobre de cette année, il a ouvert « Minute Cocotte », une cuisine ouverte sur la rue, avec ses plats à emporter « cuisinés minute », à composer au gré de ses envies.
Rallumer un centre-ville…
Maxence est un incorrigible nostalgique dont le bonheur suprême est de faire repartir le cœur d’anciens établissements dont l’ambiance a marqué ses années d’adolescence : un café colombophile, à Houtain-le-Val (jadis nommé « Le Val » et devenu « Chez Ginette »), un brocanteur (aujourd’hui « Au milieu de nulle part), un café « Au Bon coin », où l’enseigne Madame oleson s’est désormais établie.
Son moteur, sa raison de vivre, c’est incontestablement de rassembler les êtres, pour échanger les idées et les potins, autour d’une bonne table ou d’un verre. « Chaque jour, je demande d’abord à mes gars combien de couverts ils ont fait… et donc, combien de personnes heureuses ils ont accueilli, avant de m’intéresser au chiffre d’affaires », certifie l’entrepreneur.
Quand, en mars dernier, il est contraint de fermer les portes de ses établissements, c’est « un coup de massue » (sic). « On n’a rien fait d’autre que de se mettre à l’abri, chez soi » ! Ce premier confinement a amené le restaurateur à circonscrire sa notion de bien-être et les constituants de sa recette. « Ma définition du bien-être est, je l’ai compris, en priorité de ne pas avoir peur, une peur qui m’empêcherait d’avancer. J’ai « testé » la COVID-19, ainsi que ma compagne et, fort heureusement, nous avons eu de la chance de nous en tirer sans trop de dégâts. Voilà, ça, c’est fait. Maintenant, je suis plus combatif, je ne veux plus laisser place à cette peur ».
La restauration est un métier de connexion et, imbibés de ce contact social, Maxence et ses pairs n’ont pas souffert que d’une perte de leur chiffre d’affaires ! Le repli du début, pour lui, a fait place à la détermination, celle de montrer l’exemple et d’avancer coûte que coûte, ensemble, avec sa brigade qui l’a épaté (sic) ! Au 2è confinement, il a donc voulu maintenir une activité, avec des formules de plats à emporter, pour entretenir la flamme et le lien et ce, en dépit de la faible rentabilité…
Carpe diem
Pas spécialement globbe trotter, le cinquantenaire se contente de vagabonder en pensées sur sa péniche amarrée à Ronquières ou se laisse porter au fil des eaux sur un bateau longeant les bords de Meuse, ses vacances idéales.
Très philosophe, il invite ses homologues à profiter de l’instant présent et à prendre patience : « Nous pouvons agir sur certains éléments, mais d’autres sont hors de notre zone d’influence et, en ce cas, il faut profiter des petits bonheurs d’une situation qui nous échappe. Nous, restaurateurs, passons rarement nos soirées en famille… Là, tout de suite, profitons dès le coucher du soleil de la présence de nos conjoints et enfants… »
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