Transpalettes, chariots élévateurs… nombreux sont les engins professionnels dotés de batteries. Et celles-ci tombent parfois en panne. En cause, la sulfatation. La société EcoBattery, à Gembloux, propose une technologie innovante, la régénération des batteries par l’application de pulsations électriques à haute fréquence. Un remède efficace pour une nouvelle vie et un coup de projecteur sur une entreprise méconnue.
Quand une batterie tombe en panne, après de 4 à 20 ans selon son utilisation, elle est souvent remplacée. Soit un coût non négligeable de plusieurs milliers d’euros (jusqu’à 10 000 euros) pour des batteries pesant de 300 à 2 500 kg. Pouvoir les régénérer quand elles défaillent et augmenter ainsi leur durée de vie constituerait une sacrée économie. Selon Simon De Vocht, fondateur et gérant d’EcoBattery, 80 % des batteries qui tombent en panne ou perdent leurs capacités sont en réalité sulfatées, du sulfate de plomb s’étant accumulé sur les électrodes. Un phénomène normal auquel il est possible de remédier.
Première en Belgique
Durant 15 ans, Simon De Vocht, électricien industriel et automaticien de formation, acquiert des compétences dans un service de métrologie. « Passionné d’écologie et d’autonomie, j’ai eu l’idée d’utiliser mon expertise en métrologie dans la régénération de batteries, que ce soit l’analyse des problématiques, la précision et la recherche de pannes, détaille-t-il. Depuis 4 ans, j’applique ces processus sur les batteries en panne pour les régénérer. » Cette technologie perfectionnée repose sur un processus qui met en œuvre des pulsations électriques à haute fréquence. Une première en Belgique. En 2017, il fonde EcoBattery. « Pendant au minimum 3 jours, nous travaillons sur plusieurs spectres de la batterie. La phase la plus importante consiste à la traiter avec un courant à haute fréquence qui va permettre de la dé-cristalliser. La cristallisation est une obsolescence naturelle. Quand une batterie est à bout de souffle, la régénération permet de casser les cristaux et de les dissoudre afin de retrouver la plaque de plomb saine et propre. On utilise aussi la thermographie pour les connecteurs. En général, le client va multiplier par 1,5 à 2 fois la durée de vie de sa batterie. » L’entreprise travaille pour divers secteurs industriels : alimentaire, agronome, métallurgie, construction…, « partout où des chariots élévateurs sont nécessaires pour déplacer des marchandises ». Et ce, dans toute la Wallonie.
EcoBattery s’est diversifiée en se spécialisant aussi dans l’autonomie énergétique, le stockage d’énergie pour la régénération de panneaux solaires et d’éoliennes. « Nous dimensionnons et nous réalisons des systèmes de production et de stockage d’électricité pour des sites déconnectés du réseau ou pour des batteries domestiques. » L’entreprise assure également une maintenance approfondie des batteries, deux modes de régénération étant possibles, en préventif ou en curatif. « Nos clients reçoivent un rapport précis et détaillé de l’état de leurs batteries avant et après l’intervention. » L’entreprise propose des batteries neuves ou reconditionnées, ces dernières étant des déchets de l’industrie revalorisées pour le résidentiel. Elle reconditionne en moyenne 500 batteries par an et évite ainsi autant de déchets industriels. A plus d’un titre, cette PME innovante mérite d’être mieux connue.
EcoBattery SPRL : rue des Praules, 1 à 5030 Gembloux – Simon De Vocht – 0473/13 39 38, info@ecobattery.be – www.ecobattery.be