Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans les entreprises, et ailleurs, en matière de réglementation sanitaire. La nouvelle politique de testing et de quarantaine est en vigueur depuis le début de semaine, précisément le 10 janvier.
Quelles sont, en résumé, les nouvelles mesures ?
- En cas de contact à haut risque, la date de la dernière dose ou du booster ainsi que le suivi au moyen d’autotests ont une incidence sur la durée de la quarantaine. Pour les personnes non vaccinées, rien ne change.
- Les tests PCR ne servent plus qu’à constater les contaminations. Les autotests sont utilisés pour sortir de quarantaine.
- La période d’isolement après un test positif passe de 10 à 7 jours.
Voici 6 questions-réponses à destination des employeurs :
1. Après un contact à haut risque, mon travailleur doit-il encore se mettre en quarantaine s’il a déjà reçu sa dose booster ?
Si votre travailleur n’a pas de symptômes et s’il a reçu sa dernière dose il y a moins de 5 mois ou s’il a déjà reçu une dose booster, il ne doit plus se mettre en quarantaine ni effectuer un test PCR. Il est toutefois conseillé de prendre toutes les mesures de précaution nécessaires, c’est-à-dire porter un masque, respecter la distanciation et éviter tout contact avec des personnes vulnérables.
Si la dernière dose de votre collaborateur remonte à plus de 5 mois et s’il n’a pas encore reçu sa dose booster, il devra observer une quarantaine de 7 jours. Cette période peut être levée à partir du jour 4 s’il réalise chaque jour un autotest négatif (et non plus un test PCR) jusqu’au jour 7.
Pour les travailleurs non vaccinés, peu de choses changent : ils doivent toujours observer une quarantaine de 10 jours, mais cette période peut être levée au jour 7 s’ils peuvent présenter des autotests négatifs (et non plus un test PCR) jusqu’au jour 10.
Attention : en tant qu’employeur, vous ne pouvez pas demander le statut vaccinal de vos collaborateurs ni tenir à jour leurs données de vaccination.
2. Que doit faire mon travailleur en cas de symptômes ?
En cas de symptômes, votre collaborateur doit immédiatement se mettre en quarantaine et remplir le formulaire d’auto-évaluation qui lui indiquera clairement les étapes à suivre. En cas de test positif, il n’observe plus 10 jours, mais 7 jours d’isolement. Il peut en sortir si les symptômes ont disparu au bout de cette période d’isolement. Il est conseillé de redoubler de prudence pendant les 3 jours suivants.
3. Que faire lorsque la quarantaine ou l’isolement tombent pendant des jours de congé planifiés ?
Dans ce cas, trois situations sont possibles :
- Votre travailleur doit se mettre en quarantaine ou en isolement avant le début de ses congés et il est apte au travail ? Le congé reste planifié.
- Votre travailleur tombe malade (et doit se mettre en isolement) avant le début de son congé ? Le travailleur récupère ses jours de congé planifiés.
- Votre travailleur tombe malade et son isolement commence pendant ses congés ? Le congé se poursuit.
4. Que faire si mon travailleur est testé positif au retour d’un voyage et doit se mettre en isolement ?
Lors du retour d’une zone verte ou orange, il n’est pas nécessaire d’effectuer un test ou une quarantaine. La quarantaine et le test ne sont nécessaires que pour les personnes sans certificat de vaccination, certificat de rétablissement ou test PCR négatif récent qui reviennent d’une zone rouge. Si le travailleur est testé positif, est apte au travailet exerce une fonction compatible avec le télétravail, il peut travailler à domicile en isolement. Si son poste ne permet pas le télétravail, il a droit à une absence autorisée sans maintien du salaire. Si le travailleur est testé positif et inapte au travail, il est à la charge de la mutualité.
5. Que faire lorsqu’un travailleur est absent en raison des effets secondaires du vaccin ?
Vous devez alors suivre les règles habituelles en cas de maladie et le travailleur doit vous transmettre un certificat d’incapacité.
6. Qu’en est-il du congé de vaccination en vigueur en 2021 ?
Le droit à l’absence avec maintien du salaire pour la vaccination (y compris pour les doses booster) reste applicable et est prolongé jusqu’au 30 juin 2022. Votre travailleur peut également recourir au congé de vaccination pour accompagner ses enfants au centre de vaccination. Dans les deux cas, enregistrez cette absence en tant que petit chômage.
Source : SDWorx