Ce 20 octobre 2022, le salon Epsilon investissait les beaux espaces lumineux de l’Aula Magna. Revenu après 4 ans en plein cœur de Louvain-la-Neuve (ndlr : le Salon ne se tient qu’une fois tous les 2 ans et… la COVID a joué les trouble-fête), il rassemblait dans ce lieu majestueux et lumineux surplombant le lac, un panel de conférenciers et exposants actifs dans le domaine de la formation, parmi lesquels IDEWE et UPskill, membres de la Chambre de Commerce & d’Industrie du Brabant wallon.
Chacun y présentait des thématiques et spécificités de la formation : digital learning, sécurité, facilitation visuelle, méthodologies d’accompagnement, management, leadership, équi-coaching…
Des workshops aussi…
Pour cette édition, les organisateurs avaient multiplié les conférences et workshops. Exposant fidèle du salon, Denis Dorbolo (Pictobello) y démontrait, avec pour seuls outils un feutre et un « flip chart », l’impact d’un dessin, éventuellement renforcé par un mot, pour traduire une idée.
Son auditoire, muni d’un bic et d’une tablette, s’ingéniait à reproduire ses dessins dans la bonne humeur…
Comme Denis Dorbolo, Alias Consult, Atolo, Sygma-D, Tosa,… tenaient des workshops en 2 lieux dédiés du Salon.
Concomitamment, les conférences se succédaient dans les différentes salles.
Epsilon, association professionnelle de la formation et du développement des compétences en Belgique francophone, organise une petite dizaine d’activités par an, dont le Salon Epsilon, à Louvain-la-Neuve, un rendez-vous incontournable…
Des conférences inspirantes…
A 9h, UPskill (membre CCIBW), partenaire de l’événement et exposant, ouvrait le bal en abordant l’attraction, le développement, la rétention de talents au sein de l’entreprise. Au Foyer Royal, Camille Wuidar prônait une piste privilégiée à suivre : l’intégration et le développement des softskills.
Une heure plus tard, au même endroit, un public venu en nombre était à nouveau suspendu aux lèvres de son oratrice, cette fois Cécile Dejoux, lors de la conférence plénière. L’auteure, professeure des universités au Cnam et l’ESCP BS, directrice de l’observatoire des transformations managériales Le Learning Lab Human Change, y apportait ses observations et clés pour « engager et manager dans le New Normal ».
Le New Normal, après la pandémie, est caractérisé par 3 mots-clés : l’incertitude, le paradoxe, l’accélération. Aujourd’hui, ce qui est improbable peut arriver, mais les phases d’incertitude, d’ambiguïté sont néanmoins propices à l’innovation et à la suppression de certains processus trop lourds, pointait la conférencière.
« Du reste, le manager doit manier les opposés, montrer que des décisions prises, qui semblent paradoxales, ne sont pas contradictoires, mais contextuelles ».
Il s’agit donc de gérer « en temps réel, en frugalité », de « faire différemment en fonction du contexte » et de développer une stratégie de « risque prudent » mêlant prise de risque et back-ups indispensables, synthétisait-elle.
Elle enchainait alors sur le phénomène d’accélération : des outils, stratégies, business… en relevant que les collaborateurs ont, dans ce contexte, encore davantage besoin d’un « slow management ».
Après cette introduction, Cécile Dejoux embrayait sur des postures managériales fondatrices (manager agile, manageur modélisateur, qui analyse et modélise la data pour décider en temps réel, le manager en mode hybride, amené à repenser ce qui fonctionne mieux en présentiel ou à distance…) et énonçait quelques recommandations, s’attardant sur le « management par le care », bien loin du maternage, mais plutôt dans un esprit de co-responsabilité managers-équipes.
Et c’est certainement l’un des comportements des managers qui favoriseront l’engagement de collaborateurs plus que jamais en recherche de sens dans leur vie privée ou professionnelle…