Après un ralentissement en fin d’année dernière, l’activité économique mondiale s’est stabilisée durant ce premier trimestre. Les résultats de l’enquête conjoncturelle menée par l’UWE auprès des entrepreneurs wallons laissent même entrevoir une embellie pour les prochains mois. Mais les incertitudes restent nombreuses.
En 2022, après un début d’année vigoureux, l’activité économique a commencé à ralentir au second semestre, principalement à cause des perturbations sur les chaines d’approvisionnement et de la flambée des prix de l’énergie. Le second semestre de 2022 a donc été très difficile pour les entreprises wallonnes. Leur rentabilité a diminué suite à l’explosion du prix de l’énergie et des intrants, les exportations ont été à la peine suite au ralentissement du commerce international, et le durcissement des conditions de financement a eu un impact sur leurs investissements.
Toutefois, ce ralentissement pourrait bien n’être que temporaire, comme le confirment les résultats de l’enquête conjoncturelle de l’UWE : les perspectives d’activité se stabilisent, tandis que les perspectives d’investissement et d’exportation sont légèrement positives. Les perspectives d’engagement sont par contre solides chez les entrepreneurs wallons.
La croissance, en partie soutenue par la baisse des prix énergétiques ces derniers mois, devrait dès lors toujours être au rendez-vous en 2023. Mais elle restera limitée et de nombreux facteurs tels que l’évolution des prix énergétiques, la hausse des taux d’intérêt qui découle d’une l’inflation sous-jacente élevée et le contexte géopolitique pourraient y mettre un coup d’arrêt.
Dans ce contexte conjoncturel qui reste donc compliqué, la Wallonie est toujours confrontée à ses défis économiques structurels. La compétitivité de ses entreprises continue d’être grignotée par le mécanisme d’indexation automatique des salaires, par les déséquilibres marqués de son marché du travail, par un coût de l’énergie particulièrement élevé, par la progression trop faible de la productivité, par un contexte administratif et institutionnel inefficient. La liste est longue et continue. Relever ces défis dans le contexte budgétaire complexe de la région semble relever de l’exploit, mais il n’y a pas d’alternative et le temps manque…