Les chips de Lucien ont bien fait du chemin depuis leur création fin 2019. Les Coréens s’en régalent et les Japonais ne vont pas tarder à en faire autant. De nouveaux produits sont en train voir le jour comme ces pop-corn made in Condroz, tandis que l’installation dans un bâtiment plus vaste à Mettet va permettre le développement de nouveaux produits et de répondre à la demande de nouveaux marchés.
« Nous avons lancé nos produits au début de la pandémie du Covid-19 » se souvient Thomas Cnockaert, l’un des trois fondateurs. « Une situation qui nous a été bénéfique. Comme les gens cherchaient à manger local, cela nous a permis de nous développer. » Les chips cartonnent rapidement dans toute la Belgique.
« Au début, logiquement, nous nous sommes consacrés au marché belge. A présent que la marque Lucien est connue en Belgique, pour grandir encore il est important de nous faire connaître à l’étranger. » Depuis deux ans, la marque est présente en France, en Allemagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas. « Grâce à des foires et salons auxquels nous participons, nous sommes depuis peu présents en Corée du Sud. En juillet, nous allons expédier des conteneurs de chips au Japon et nous allons nous y rendre pour sentir le marché et voir ce qui intéresse les Japonais. Actuellement, environ 15 % de notre chiffre d’affaires est réalisé à l’export. »
Pop-corn et autres nouveaux produits du terroir
Au départ, trois cousins issus d’une famille d’agriculteurs décident de se lancer dans la production de chips artisanales. « Nous voulions un produit fini pour stabiliser nos revenus et entrer dans un marché de niche. Nous avons opté pour des chips artisanales naturelles. Nous les avons nommées ‘Les chips de Lucien’, du prénom de notre grand-père.»
La SCRL L’Atelier de la pomme de terre, une association d’indépendants, est fondée fin 2019. Un lieu pour la fabrication est trouvé dans le zoning de Mettet, à proximité des fermes et des champs. Chaque cousin a ses attributions. Thomas Cnockaert est le responsable du commercial et de la communication, Antoine Van den Abeele se consacre à la technique, la mécanique et l’informatique, et Stany Obin s’occupe à la qualité des matières premières, de la production et du personnel.
« Nous avons commencé en vendant nos chips à des magasins dans les environs de Mettet. Notre but était de promouvoir le produit local. Lors du confinement, nous avons décidé de proposer nos chips aux chaînes de la grande distribution. »
Aujourd’hui, les cousins ontdéveloppé de nouveaux produits et encore étendu leur gamme de chips. « Nous proposons à présent des ‘ribble’, des chips ondulées. Nous commençons également des partenariats avec des entreprises comme Dister, par exemple, avec laquelle nous avons développé une chips pickles. Nous allons sortir deux nouvelles références. »
Ils veulent aussi s’ouvrir à d’autres produits issus de leur exploitation agricole. « Nous faisons pousser beaucoup de céréales, du colza, des pommes de terre et du maïs. Nous sommes en train de faire réaliser des tests pour pouvoir produire notre propre huile de colza à l’intérieur de notre chaîne de fabrication. Nous produisons à présent du pop-corn issu de notre production de maïs. L’idée aujourd’hui est de développer ce qui sort de notre champ en produits finis et de faire grandir notre chiffre d’affaires. »
Le nouveau bâtiment a permis l’installation d’une ligne de production supplémentaire. « Nous sommes à 300 mètres de notre premier hangar et toujours proches de nos champs et de nos fermes. Nous y sommes opérationnels depuis quelques semaines et plus à l’aise pour travailler à 20 personnes actuellement. Mais nous cherchons constamment à recruter. » Cette nouvelle implantation sera inaugurée à la rentrée.
(Photo Chips de Lucien)