De plus en plus de retailers belges se disent prêts à se lancer à l’assaut de l’étranger. Le nombre de détaillants envisageant une expansion internationale a augmenté d’un tiers (33 %) par rapport à 2022. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude annuelle Retail Report de la plateforme de technologie financière Adyen, qui examine les tendances façonnant l’avenir du commerce de détail. L’entreprise a interrogé 510 marchands belges sur leurs défis nationaux et internationaux.
Plus d’un quart (28 %) des détaillants ayant des ambitions internationales envisagent dans un premier temps de vendre leurs produits et services en ligne, par exemple par l’intermédiaire d’une boutique en ligne. Un quart (26 %) souhaite aller encore plus loin et ouvrir un magasin physique. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à 2022. L’année dernière, 21 % des enseignes belges souhaitaient mettre en place des opérations en ligne à l’étranger. Seuls 15 % d’entre elles souhaitaient également ouvrir un magasin physique.
Les enseignes se tournent plus souvent vers l’étranger en raison d’un contexte économique plus difficile et de coûts plus élevés. Un détaillant belge sur deux (54 %) indique par exemple que les attentes des clients ont augmenté en raison de l’inflation. En outre, un peu moins de la moitié (47 %) d’entre eux indiquent qu’ils sont obligés d’offrir des réductions pour attirer des clients.
La France est favorite
La France reste invariablement le pays de prédilection des commerces belges. La moitié (50 %) des distributeurs envisagent de s’implanter dans ce pays. En outre, plus d’un marchand sur trois (35 %) envisage de se lancer dans une aventure allemande. Le trio de tête est étonnamment complété par la Chine. Plus d’un commerçant belge sur cinq (22 %) souhaite en effet s’y implanter.
Paiements
Bien que les ambitions soient prononcées, certains commerçants ne sont malheureusement pas suffisamment préparés, selon l’enquête d’Adyen. La plupart des enseignes n’offrent, par exemple, pas de paiements faciles aux clients non belges. Ainsi, seul un retailer sur trois (34 %) accepte tous les paiements par carte, alors qu’il s’agit précisément de la méthode préférée de la moitié des acheteurs en ligne (52 %). Un grand nombre de clients (54 %) sont même prêts à renoncer à leur achat s’ils ne peuvent pas payer comme ils le souhaitent.
“Les paiements sont un facteur déterminant de la réussite de nos détaillants à l’étranger” déclare Julien Marlier, Country Manager Adyen Belgique. “En donnant aux clients la liberté de choix, les enseignes peuvent porter l’expérience d’achat à un niveau encore plus élevé. L’endroit où les gens achètent ne devrait pas avoir d’importance”.
(Photo Pixabay)