Petites ou grandes, méconnues ou déjà connues, des entreprises modifient leur dénomination, à l’instar d’AKT – CCI LVN. Notre galerie de portraits dévoile les coulisses de ces changements, et leurs nombreuses conséquences. A découvrir avant de se lancer ! Aujourd’hui, rencontre avec Emmanuel Briard, fondateur et CEO d’Hungry Minds.
Pourquoi avez-vous changé de nom ?
« Agence de communication, nous avons deux spécialités, le branding, changement et création de marques, et les campagnes, lancement d’un produit, sensibilisation à une cause, etc. Une marque, c’est bien plus qu’un nom. Un nom n’est jamais que le reflet d’une stratégie. Passer d’Un pas plus loin à Hungry Minds en 2017, c’est un changement de positionnement. On a changé de stratégie et, pour personnifier ce changement, on a changé de nom. En tant que marque locale, on a eu des ambitions internationales. Des éléments de stratégie qu’on a voulu marquer dans notre nom. »
Comment l’avez-vous fait ? Avec un accompagnement ?
« Étant donné la spécificité de notre métier, cela s’est plutôt passé en interne. Ce n’est pas toujours plus simple. Aujourd’hui, nous sommes 24 spécialistes de la communication avec tous un avis pour la marque. Il faut arriver à s’aligner. »
Pourquoi le choix de ce nom ?
« Avec ‘Hungry’, il y a le côté affamé, le côté ambitieux. Avec ‘Minds’, nous sommes dans un métier où la réflexion, l’intelligence, font partie de notre ADN. Nous triturons nos cerveaux pour aider nos clients à communiquer avec leurs propres clients. Des esprits affamés, cela nous correspondait assez bien. Pourquoi un nom anglais ? Nos clients sont essentiellement belges de culture francophone, mais tournés vers l’international. Par exemple, Chimay exporte plus de la moitié de sa production. La volonté était de montrer qu’on était tourné vers l’international. »
Qu’est-ce que cela a changé pour l’entreprise ?
« L’ambiance, la motivation. La société évolue en permanence. Dans notre secteur, c’est essentiel. »
Combien cela a-t-il coûté ?
« On a changé de marque et aussi de lieu. Tout cela s’est fait en même temps. La créativité s’est faite en interne. On a payé une enseigne et d’autres frais pour quelques dizaines de milliers d’euros. »
Quel a été l’impact sur le personnel et les clients ?
« Le côté positif, c’est d’abord pour l’équipe interne. Une marque, c’est un drapeau, et un drapeau, on le suit. La motivation de l’équipe est l’élément le plus important. Pour les clients, cela les aide à comprendre qui on est. Plus on est précis, plus on va avoir des gens qui vont dire qu’ils ont envie de travailler avec nous. D’autres vont dire qu’ils ne se reconnaissent pas chez nous. Ils n’auront pas envie de venir avec nous et c’est très bien ainsi. On ne peut pas plaire à tout le monde. Cela permet de segmenter le marché. »
Comment avez-vous communiqué auprès du personnel, des fournisseurs, des clients ?
« La première des choses était de faire une fête en interne. C’est important de célébrer les jalons dans une entreprise. Dans un deuxième temps, on a communiqué envers les fournisseurs et les clients. »
Quelle est l’importance d’un bon logo ?
« Un logo, ce n’est qu’une petite partie d’une marque. Rencontrer le client, voir les bureaux, c’est important aussi. Voit-on bien ce qu’ils font ? Quelles sont leurs valeurs ? Cela compte beaucoup. »
Êtes-vous satisfait du changement ?
« Nous avons été très satisfaits, et on ne s’interdit pas d’encore changer ! »
Que recommanderiez-vous à une entreprise qui voudrait changer de nom ?
« D’abord, d’avoir une stratégie très claire. Ensuite, savoir que, quand on change de marque, on ne sera pas d’accord avec tout le monde. Cela prendra un certain temps. »