AKT a réagi à l’accord du gouvernement fédéral en saluant un accord ambitieux qui pose de manière claire des réformes structurantes à la hauteur des enjeux auxquels notre pays et notre région font face. Cet accord appelle aussi les acteurs wallons à l‘action pour contribuer à la mise en œuvre des réformes prévues, en particulier en matière d’emploi. Une attention particulière devra aussi être portée au maintien de la cohésion sociale dans la mise en œuvre des réformes.
Comme nous l’appelions de nos vœux, cet accord met à juste titre la priorité sur l’augmentation du taux d’emploi, la relance de notre économie et le retour à une trajectoire budgétaire soutenable, comme premiers leviers pour assurer la pérennité de notre modèle social.
Au niveau des politiques attendues par les entreprises, nous saluons notamment l’ambition du gouvernement dans les domaines suivants :
– les mesures concrètes et ambitieuses visant à augmenter le taux d’emploi vers l’objectif de 80%
– les dispositifs prévus pour encourager l’entrepreneuriat, la dynamisation du marché du travail et la simplification administrative, leviers essentiels pour la relance de notre économie
– des mesures fiscales visant à rétablir la compétitivité de notre économie
– l’objectif d’établir un plan ambitieux pour assurer le (re)développement de notre industrie
– le soutien aux projets stratégiques de décarbonation de notre tissu industriel et aux entreprises engagées dans cette transition
– la volonté d’établir (enfin) une vision énergétique interfédérale et prendre les mesures pour assurer une énergie accessible, flexible, durable et disponible pour les entreprises
– la préservation de la diplomatie économique fédérale et en particulier de l’Agence du Commerce Extérieur qui est un outil essentiel de promotion des exportations.
Cet accord suscite aussi plusieurs points d’attention :
– sans réduire le niveau d’ambition, l’importance de préserver la cohésion sociale et l’inclusion des plus vulnérables dans la mise en œuvre des réformes. La clé du succès tiendra dans la capacité du Gouvernement à traduire ces réformes en impact positif pour tous les Belges
– l’opportunité mais aussi le défi que représentent, pour les Régions, les mesures prévues en matière d’accompagnement des personnes vers l’emploi (malades de longue durée, chômeurs de plus de deux ans, bénéficiaires du revenu d’intégration, …). Il faudra rapidement mesurer et anticiper les impacts sur les plans et budgets du Gouvernement wallon et des acteurs publics de l’emploi (Forem et CPAS)
– le niveau de détail plus limité concernant certains éléments clés (indexation des salaires, contenu des plans en matière d’industrie, décarbonation…) pour lesquels il faudra juger sur pièce durant la législature
– la nécessaire mobilisation des acteurs régionaux et locaux pour la mise en œuvre des objectifs fixés en matière d’énergie (permis, boucle du Hainaut…)
– l’impact des mesures annoncées sur les finances publiques de la Wallonie, et singulièrement sur les budgets des CPAS. Il faudra être attentif à ce que les mesures compensatoires mises en place soient à la hauteur des besoins.
– l’importance d’une bonne coordination entre les politiques fédérales et régionales qui sera, à de nombreux égards, absolument déterminante (simplification administrative, énergie, politiques industrielles…)
Plusieurs dossiers sur lesquels il faudra être attentif à la préservation des intérêts francophones (par exemple défense, mobilité, investissement en matière de production d’énergie, répartition des bénéfices des recettes des systèmes ETS, préparation de la future réforme institutionnelle).
Sur ce dernier point, il sera important que les francophones s’organisent pour être en mesure de défendre leurs intérêts dans les projets de réforme institutionnels pour lesquels un mandat a été attribué au Premier ministre.
Nous examinerons plus en détail cet accord dans les prochains jours afin d’identifier les principales opportunités et défis pour notre région.
« Cet accord propose un agenda de réformes ambitieux de nature à relancer notre économie et à assurer la pérennité de notre modèle social » explique Frédéric Panier, CEO d’AKT. « Il appelle aussi les régions à l’action, en particulier les acteurs de l’emploi qui auront un rôle crucial dans la mise en œuvre des mesures prévues en matière d’insertion professionnelle. »
(Photo: AKT for Wallonia)