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L’influence de l’ESG sur l’évaluation et les transmissions d’entreprises

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(Photo : Pixabay)

Alors que les critères ESG s’imposent dans les stratégies d’investissement et de gouvernance, une étude approfondie menée par BDO met en lumière leur impact direct sur la valorisation des entreprises et le déroulement des opérations de cession/acquisition. Ce white paper, basé sur des données de terrain, des recherches académiques et des retours d’expérience, démontre que la durabilité n’est plus un supplément d’âme, mais une composante essentielle du succès entrepreneurial.

Face à la montée des risques environnementaux, sociaux et réglementaires, les entreprises sont confrontées à un tournant décisif. Les facteurs ESG (Environnement, Social, Gouvernance), longtemps perçus comme des contraintes, s’imposent aujourd’hui comme des leviers de transformation. Malgré une vague de scepticisme croissante à l’égard des politiques ESG, trois grandes forces rendent l’intégration ESG incontournable :

  • L’aggravation de la crise climatique, combinée à une pression accrue sur les ressources naturelles, bouleverse les chaînes d’approvisionnement et fragilise les modèles économiques traditionnels.
  • Les attentes sociales grandissantes, portées par les consommateurs, les collaborateurs et la société civile, imposent davantage de transparence et d’équité.
  • Un cadre juridique européen exigeant, comme la directive CSRD ou le règlement SFDR, impose des obligations strictes aux entreprises, grandes ou petites, y compris par effet de cascade sur leurs partenaires.

L’ESG, moteur de valorisation pour les entreprises responsables

Au-delà des obligations, les données issues du terrain révèlent une conviction partagée par les dirigeants : 75 % d’entre eux considèrent l’ESG comme un levier stratégique de création de valeur. Les entreprises qui s’emparent de ces enjeux de façon proactive observent des bénéfices concrets sur plusieurs dimensions clés de leur valorisation :

  • Des revenus en croissance : la préférence des consommateurs pour des marques responsables et la réglementation verte ouvrent de nouveaux marchés.
  • Des coûts maîtrisés : l’efficacité énergétique, l’écoconception ou les démarches de bien-être au travail réduisent la structure de coûts.
  • Un meilleur accès aux financements : les banques et les investisseurs valorisent les entreprises durables via des conditions de crédit plus favorables, notamment via les green bonds ou les financements à taux bonifiés.

A l’inverse, ignorer l’ESG peut entraîner une érosion de valeur, une difficulté à lever des fonds ou à céder l’entreprise à de bonnes conditions.

Transmissions et M&A : l’ESG comme filtre décisif dans les opérations

L’étude de BDO souligne un basculement notable dans les pratiques des investisseurs et repreneurs :

  • 60 % des investisseurs se sont déjà retirés ou se retireraient d’une opération en raison de préoccupations ESG.
  • Plus de 80 % des investisseurs financiers actifs en Belgique intègrent désormais des critères ESG dans leur politique d’investissement.

Autrement dit, l’ESG devient un critère de go/no-go dans les opérations de transmission. Ce changement affecte toutes les étapes du processus :

1. Préparation

Les cédants doivent valoriser leurs initiatives ESG, identifier les risques matériels, et se préparer à fournir des données claires et auditables sur leur performance ESG.

2. Exécution

Les acquéreurs mènent des due diligences ESG spécifiques. Des carences peuvent entraîner des baisses de prix, des clauses spécifiques dans les contrats, voire un abandon de la transaction.

3. Intégration

Les repreneurs construisent un plan de création de valeur intégrant les enjeux ESG, pour anticiper les exigences réglementaires futures et renforcer la résilience du modèle économique.

4. Sortie

Pour les investisseurs financiers, les performances ESG réalisées pendant la période de détention sont mises en avant pour maximiser la valorisation lors de la revente.

Conclusion : intégrer l’ESG, c’est anticiper, valoriser, réussir

Les critères ESG ne sont plus des cases à cocher, mais des indicateurs de performance durable. Pour les chefs d’entreprise, intégrer ces dimensions n’est pas seulement une réponse aux obligations juridiques, c’est un facteur de compétitivité, d’attractivité et de pérennité. Qu’il s’agisse de préparer une cession, d’attirer un investisseur ou de construire une croissance responsable, l’ESG est désormais au cœur de la stratégie de création de valeur.

Pour télécharger le white paper de BDO, cliquez ici.

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Publication par communiqué de presse.
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