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Socabelec : la Ferrari des robots

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Marco Veri, CEO de Socabelec

Simple ambition esthétique ou moteur de créativité et d’innovation, ou encore vecteur de croissance : le design se répand dans le monde économique. La preuve avec une galerie de portraits éclairants sur la multitude de facettes déclinées au sein des entreprises. Une sélection effectuée en collaboration avec Wallonie Design. Aujourd’hui, rencontre avec Marco Veri, CEO de Socabelec.

Quelle est votre activité ?

« Socabelec est une entreprise d’automatisation industrielle et de robotique à destination des entreprises du secteur du verre creux. Nous fabriquons des robots spécialisés dans la pulvérisation d’huile pour les moules utilisés dans l’industrie de fabrication de contenants en verre. »

Qu’est-ce qui vous a motivé à faire appel à iol Strategic Design pour votre entreprise ?

« Nous avions déjà travaillé avec iol. En 2024, l’idée était de concevoir un robot mécanique qui soit aussi un beau produit. La Ferrari des robots ! Une belle carrosserie, une belle mécanique et un beau design qui donne envie d’acheter le produit. Ce robot innovant, appelé RomoSwab, est conçu spécifiquement pour automatiser le processus de lubrification des moules utilisés dans l’industrie de fabrication de contenants en verre. »

Avez-vous rencontré des challenges dans cette collaboration ?

« Il y a eu des challenges, c’est évident. On voulait une protection autour de notre robot, à la fois compacte et en même temps suffisante pour que notre robot puisse se déplacer à l’intérieur, que ce soit relativement léger, réalisé en tôle pliée. On voulait aussi une continuité d’image, un design qui soit proche du précédent modèle pour qu’on le reconnaisse. L’automatisation de processus traditionnellement réalisés manuellement constitue un défi auquel nous voulions répondre. C’est notre manager des opérations, Jérémie Federico, qui a collaboré avec Michaël Verleyen de chez iol. Grâce à cette collaboration, la solution conçue a été optimisée pour offrir des performances robustes et s’intégrer harmonieusement aux environnements industriels exigeants. C’est une première mondiale de pouvoir faire cette lubrification à la volée, ce qui a un impact direct sur la productivité de l’équipement d’un client. »

En quoi cette solution est-elle innovante ?

« Cette solution révolutionnaire, lancée en octobre 2024, s’attaque aux problèmes de longue date liés à la lubrification manuelle et offre des niveaux de productivité et de sécurité sans précédent aux opérations de fabrication du verre. Elle élimine une opération extrêmement dangereuse. Lorsque les opérateurs doivent lubrifier le moule finisseur, ils ont devant eux des bouteilles terminées à 450 degrés qui filent à grande cadence. Il y a la chaleur, le risque qu’une bouteille tombe sur l’opérateur. Ce robot élimine ces risques, il n’y a plus d’intervention manuelle, ce qui permet aux fabricants d’augmenter l’efficacité de la production tout en améliorant la sécurité de leurs travailleurs. »

Cela a-t-il coûté cher ?

« Le coût était significatif. A présent, il faut qu’on vende des robots ! »

Face à ce nouveau design, quelle a été la réaction des clients ?

« Le nouveau robot a été exposé à la foire Glasstec à Düsseldorf en octobre 2024. Les clients ont été agréablement surpris par son design. Aujourd’hui, le robot est en vente, mais pas encore installé. »

Pensez-vous encore recourir au design pour vos prochains projets ?

« Systématiquement. L’intérêt de travailler avec iol, c’est qu’ils comprenaient ce qu’on leur expliquait et qu’ils avaient des outils de simulation compatibles avec les nôtres. Quand ils faisaient des propositions, nous pouvions dire si cela nous convenait ou pas. Cela s’est bien passé. En outre, ils ont des contacts avec des entreprises de sous-traitance avec les disponibilités pour pouvoir assurer la production. »

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