
Veolia, leader européen dans la gestion des déchets, de l’énergie et de l’eau, a inauguré mercredi à Sombreffe sa première unité de déconditionnement en Belgique. Grâce à un investissement de 2 millions d’euros, cette installation pourra traiter jusqu’à 30.000 tonnes de déchets organiques par an.
Issus d’entreprises et d’industries locales – notamment du secteur agroalimentaire, de la grande distribution et de la restauration – ces déchets organiques seront valorisés ensuite par biométhanisation pour produire de l’électricité verte, réinjectée sur le réseau belge.
Les travaux de la nouvelle unité ont débuté en novembre dernier, sur une ancienne plateforme de compostage entièrement réaménagée pour accueillir cette ligne de traitement des déchets alimentaires emballés. Actuellement en phase de lancement, le site accueille déjà ses premières tonnes de déchets. Il atteindra sa pleine capacité de traitement d’ici la fin de l’année 2026.
Déchets alimentaires emballés
Aliments périmés tels que le pain en sachet, les fruits sous vide, la viande en barquette, ou encore les restes provenant de restaurants, les biscuits invendus et impropres à la consommation : ces déchets alimentaires encore emballés étaient, jusqu’à récemment, majoritairement orientés vers l’incinération. En l’absence d’obligation de tri en Wallonie, leur composition – mêlant matière organique et emballage – rendait leur valorisation complexe.
Depuis 2024, le tri des déchets organiques est devenu obligatoire dans toute la Belgique, pour les ménages comme pour les entreprises. Anticipant cette évolution, Veolia avait déjà investi dans du matériel de collecte spécifique pour les déchets organiques. Aujourd’hui, l’entreprise va plus loin avec la création d’un site de tri et de traitement dédié, qui vient compléter son offre de services en Belgique.
Ainsi, avec sa nouvelle unité implantée à Sombreffe, l’entreprise propose une solution de déconditionnement industrielle – la première pour Veolia en Belgique et au Luxembourg – qui prépare les déchets organiques pour leur transformation ultérieure en biogaz et en énergie verte.
Cette solution garantit la valorisation des fractions organiques par des filières spécialisées, réduisant la part de déchets résiduels envoyée directement vers l’incinération. Une fois traitées à Sombreffe, les matières organiques sont dirigées vers des unités de biométhanisation partenaires, qui produisent jusqu’à 1,4 fois plus d’électricité qu’un incinérateur pour une même quantité de déchets.
Du tri à la production d’électricité verte
Le processus mis en place sur le site permet de séparer la matière organique de ses emballages dits « mous », comme les plastiques souples, afin d’en faciliter la valorisation. Concrètement, les camions de collecte déversent les déchets alimentaires emballés dans une fosse de réception. Ensuite, une grue alimente la ligne qui écrase les déchets et sépare mécaniquement les emballages de la matière organique.
La matière organique ainsi récupérée sous forme liquide, ou « soupe », est stockée dans des cuves sur le site. Elle est ensuite acheminée par camion-citerne vers différentes unités de biométhanisation locales, en fonction de sa composition. Une fois transformée, la matière organique est utilisée pour produire de l’électricité verte. Grâce à ce processus de valorisation, les déchets traités à Sombreffe permettront de générer jusqu’à 7,6 GWh d’énergie verte par an, soit la consommation annuelle de 2.100 ménages belges.