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Les plus de 50 ans : très motivés au travail !

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La motivation autonome des travailleurs en Belgique – un moteur de bien-être, de bonnes performances et de réduction des risques de burn-out – est en évolution. Une nouvelle étude du prestataire de services RH Securex * montre que plus d’un travailleur de plus de 50 ans sur trois (35,7 %) est motivé de manière autonome.

Il s’agit d’une augmentation significative de 53 % par rapport à 2019 (23,4 %). Cependant, chez les jeunes travailleurs de moins de 35 ans, cette motivation autonome est en baisse : seul un sur cinq (18,4 %) est motivé de manière autonome, contre 29,2 %, il y a cinq ans.

Ces changements dans la motivation au travail offrent aux entreprises des informations clés pour lutter contre l’absentéisme, le turnover et le burn-out, en particulier en période de restrictions salariales.

Securex distingue trois profils de motivation : les personnes motivées de manière autonome qui travaillent avec enthousiasme en raison d’un intérêt personnel ou parce qu’elles trouvent leur travail intéressant, les personnes motivées de manière combinée qui, outre la motivation autonome, sont également fortement motivées par des facteurs externes tels que les récompenses, les incitants financiers, le sentiment de culpabilité et le prestige, et enfin les personnes faiblement motivées ayant une faible motivation pour leur travail.

En 2024, 27 % des travailleurs belges étaient motivés de manière autonome, 42 % de manière combinée et 31 % faiblement motivés. ​ Par rapport à 2019, Securex constate une augmentation du nombre de travailleurs motivés de manière autonome (de 22 % à 27 %). Le nombre de travailleurs à motivation combinée et faible est resté globalement stable, avec respectivement 42 % et 31 % en 2024. Securex constate toutefois des évolutions différentes selon les catégories d’âge et de statut.

Une tendance claire apparait : la motivation autonome des plus de 50 ans a fortement augmenté au cours des cinq dernières années, tandis qu’elle est restée relativement stable chez les collègues plus jeunes, élargissant ainsi le fossé générationnel. Plus d’un travailleur de plus de 50 ans sur trois (35,7 %) est motivé de manière autonome, ce qui représente une augmentation considérable de plus de 50 % par rapport à 2019 (23,4 %). À titre de comparaison, seuls deux travailleurs sur dix de moins de 35 ans (18,4 %) et un sur quatre âgé de 35 à 49 ans (24 %) sont motivés de manière autonome.

Contrairement aux plus de 50 ans, chez qui le sentiment d’autonomie s’est accru depuis 2019, ce sentiment a diminué chez les jeunes travailleurs de moins de 35 ans. Pour ce groupe plus jeune, les sentiments d’appartenance et de compétence dans leur travail ont également diminué au cours de la même période.

Or, ce sont précisément ces trois facteurs qui déterminent fortement le degré de motivation autonome. En conséquence, la proportion de jeunes travailleurs faiblement motivés a considérablement augmenté, passant de 29,2 % en 2019 à 39,8 % en 2024.

Moins de risques de burn-out et de départ à court terme

La motivation autonome des travailleurs apporte aux entreprises des avantages tangibles : réduction de l’absentéisme, augmentation de la productivité et diminution du risque de burn-out et de départ à court terme.

Les travailleurs dont la motivation autonome est élevée sont moins souvent malades : seuls 10,4 % d’entre eux sont absents trois fois ou plus par an, contre 16,3% pour les travailleurs à motivation combinée et pour les travailleurs faiblement motivés.

Ils sont également plus productifs (93,2 % sont productifs contre 82,8 % et 58,4 % respectivement) et et moins exposés au risque de burn-out. Seuls 2,8 % des travailleurs motivés de manière autonome se trouvent dans la zone rouge1, contre 14,6 % et 26,1 % respectivement pour les travailleurs à motivation combinée et les salariés faiblement motivés.

Les collaborateurs motivés de manière autonome ont également moins l’intention de quitter leur emploi à court terme (5,1 %) que les travailleurs motivés de manière combinée (10,3 %) et faiblement motivés (21,3 %).

Disparité entre ouvriers et employés

Le degré de motivation autonome est pratiquement identique entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les employés à temps plein et à temps partiel. Securex constate toutefois une différence notable entre les ouvriers et les employés. Alors que ces deux groupes présentaient des niveaux de motivation autonome similaires il y a cinq ans, une division claire est apparue.

Seuls 15,8 % des ouvriers sont motivés de manière autonome, contre 31,1 % des employés. Selon les chiffres, les ouvriers semblent moins que les employés avoir le sentiment d’être compétents dans leur travail ou de pouvoir utiliser ou développer leurs compétences. ​

* Securex a interrogé un échantillon de 1 482 employés, tirés au hasard parmi la population active belge, pour une enquête en ligne réalisée par une agence d’enquête externe en avril 2024. L’échantillon est représentatif du marché du travail belge en termes de sexe, d’âge, de statut et de région, et comprend à la fois des employés du secteur privé et du secteur public.

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Publication par communiqué de presse.
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