Wallonie

Pôles de compétitivité : un impact important et grandissant

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Quel bilan tirer des Pôles de compétitivité ? Un point presse était organisé, ce mercredi 3 février, en vue de présenter les chiffres d’impact des 6 Pôles sur l’économie wallonne et les domaines dans lesquels ces derniers développent des projets d’innovation.

La politique des Pôles continue d’attirer et de mobiliser une part significative de l’économie industrielle wallonne : 752 entreprises (dont 88% de PME)  sont actuellement membres de Pôles, soit une croissance de 11% depuis 2014. Cela représente actuellement près de 200 projets d’innovations labellisés (en cours ou terminés) mis en œuvre avec l’ensemble des laboratoires universitaires et centres de recherche wallons (plus de 300), 415 innovations répertoriées (produits, services ou processus), près de 180 brevets déposés et la vente de plus de 20 licences.

Impact économique et emplois
En termes économiques, il demeure difficile d’évaluer avec exactitude la création d’emplois et cela pour plusieurs raisons : les processus de R&D et d’innovation débouchant sur l’industrialisation, la fabrication et la commercialisation, et générant de l’emploi, sont des processus de long terme qui dépassent normalement 5 à 7 ans. Ces résultats sont donc à évaluer dans la perspective d’un processus long dont les effets vont se révéler cumulatifs dans le temps. En outre, l’évolution des entreprises se fait de manière non linéaire et dans des écosystèmes complexes : il est donc illusoire et incorrect d’un point de vue scientifique de pouvoir déterminer que les emplois créés sont uniquement et exclusivement liés aux projets de Pôles, de la même manière qu’il serait erroné de ne pas considérer l’impact indirect évident de la dynamique des Pôles sur la croissance des entreprises membres et sur l’emploi, indépendamment de tout projet de recherche ou d’investissement.

Il convient donc d’avoir une approche macro-économique pour évaluer l’impact de l’action des Pôles sur l’économie wallonne. 3 chiffres constituent des indicateurs objectifs qui confirment le dynamisme des entreprises membres et leur importance croissante par rapport à l’industrie wallonne :

–        en termes de valeur ajoutée, les entreprises des Pôles représentent 47% du « référentiel industrie »;

–        depuis la création des Pôles, la valeur ajoutée des entreprises membres a augmenté de 59% (3,9 milliards d’€), soit 45% de plus que l’évolution de la valeur ajoutée dans les secteurs concernés par les Pôles (qui n’est que de 14 %) ;

–        en termes d’emploi, les entreprises des Pôles représentent 35% de l’emploi dans leurs secteurs. Et ces entreprises créent plus rapidement de l’emploi : depuis leur création, on constate une augmentation de 17% de l’emploi (soit 16% de plus que la moyenne des entreprises industrielles).

Le constat des années passées se confirme donc : la politique des Pôles a réussi à attirer les entreprises les plus dynamiques de Wallonie dans leurs domaines et les Pôles de compétitivité y ont joué un rôle accélérateur dans leur développement. On voit en effet que les entreprises qui y ont adhéré bénéficient de la dynamique d’innovation, de la mise en réseau et du contact avec les labos universitaires et centres de recherche.

Défis sociétaux et économiques à l’horizon 2020
L’action des Pôles se situe également dans le contexte de ce qui a été identifié par l’Union européenne comme les défis prioritaires qui auront un réel impact positif sur la vie des citoyens dans les prochaines années. Cela correspond socialement à des besoins gigantesques et économiquement à des marchés très importants. A l’occasion de la conférence de presse donnée ce 3 février, 3 thématiques dans lesquelles les Pôles ont développé des dizaines de projets d’innovation ont été abordées :

–        le numérique, qui devient un des facteurs majeurs de changements dans tous les aspects de la vie et de l’industrie (notamment dans le génie mécanique, l’aéronautique et le spatial) et qui est de plus en plus intégré dans les processus industriels (Industrie 4.0) et dans les produits de plus en plus complexes ;

–        la santé, avec le défi de maintenir une population vieillissante en bonne santé, autonome et indépendante, de développer des approches diagnostiques et thérapeutiques innovantes pour répondre au mieux aux besoins médicaux, tout en garantissant la viabilité des systèmes de soins de santé, ou encore d’améliorer la qualité nutritionnelle ;

–        le développement durable et singulièrement l’économie circulaire, un modèle qui favorise la création de nouvelles chaînes de valeur industrielles durables, grâce notamment à l’hybridation de technologie et de disciplines, l’identification des flux de matières et d’énergie peu ou pas utilisées, ou encore l’interconnexion de compétences, de technologies et d’opportunités d’affaires.

Durant cette conférence de presse, 7 dirigeants d’entreprises performantes et innovantes (WOW Technology, Techspace Aéro, IRE-Elit, ORTIS, Level-IT, Aquatic Science et Realco) ont exposé leurs implications et leurs projets pour contribuer à relever ces défis sociétaux et économiques.

Cela a été l’occasion pour le Vice-President du Gouvernement, Ministre de l’Economie, de l’Industrie, de l’Innovation et du Numérique, Jean-Claude Marcourt, de rappeler l’importance fondamentale de la politique des pôles qu’il a initiée il y a 10 ans : « les pôles ont constitué la pierre angulaire des Plans Marshall successifs et ont contribué de manière substantielle au redressement de la Wallonie. La mutation industrielle s’accélère et les écosystèmes qui y sont liés génèrent aujourd’hui une plus-value importante pour l’ensemble du tissu économique wallon. »

Et le Ministre de conclure : « La Wallonie se place désormais dans le peloton de tête au niveau mondial dans des secteurs fondamentaux comme les sciences de la santé, le génie mécanique ou encore l’aéronautique. Aujourd’hui, nous anticipons les changements sociétaux en poussant la spécialisation des pôles dans des domaines qui touchent à la transformation digitale de l’industrie ou encore à la valorisation des matériaux industriels et à la gestion raisonnée et efficace des flux d’énergie au sein de nos unités de production. L’innovation et la créativité doivent rester les éléments de différenciation et de compétitivité de nos entreprises. Je continuerai, à travers les stratégies mises en place au niveau de la Région à encourager ces gestes de rupture, leviers fondamentaux de la réindustrialisation de la Wallonie. »

© meepoohyaphoto

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Publication par communiqué de presse.
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