Le baromètre août 2016 du Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) s’est intéressé à la rentrée des patrons des dirigeants de TPE-PME et au bilan des premiers trimestres de l’année 2016. Une enquête téléphonique auprès de 215 chefs d’entreprises qui permet de mieux cerner le sentiment et les attentes des patrons à quelques jours de la rentrée. Même si beaucoup d’entre eux jugent que l’année 2016 a très mal commencé en raison des attentats de Bruxelles et de la menace terroriste persistante qui ont déteint sur le climat des affaires en Belgique, ils sont majoritaires à penser que la deuxième partie de l’année sera meilleure à beaucoup de points de vue.
Conjoncture économique : plutôt défavorable
La majorité des patrons interrogés soulignent leur insatisfaction à l’égard de la conjoncture économique actuelle et espèrent que la rentrée sera plus favorable : 44% d’entre eux jugent que début 2016 a été plutôt défavorable contre seulement 17% à se dire satisfaits. On retrouve ce sentiment dans les différents secteurs : 45% des chefs d’entreprises évoquent ce sentiment négatif dans le commerce ainsi que 34% dans la construction. Seules les professions de services et libérales tirent leur épingle du jeu en jugeant que 2016 est une année plutôt favorable.
Chiffres d’affaires : baisse ou, au mieux, stagnation !
Seulement 18% des dirigeants interrogés ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaire par rapport aux premiers trimestres de l’année dernière, tandis que 39% d’entre eux disent faire face à une stagnation et, enfin, 43% concèdent une baisse de leurs activités.
Délais de paiement
Contre toute attente, les délais de paiement se sont améliorés en comparaison avec les trois premiers trimestres de 2015 : 57% des sondés affirment qu’ils sont payés dans les temps alors que 35% souffrent toujours de retard et 16% estiment être au même niveau.
Dans tous les secteurs, plus de la moitié des sondés affirment avoir constaté un raccourcissement des délais de règlement des factures. L’indicateur du délai de paiement est un bon indice de la santé d’une économie qui, si elle est un peu à la traîne à la suite de facteurs exogènes (attentats et menaces terroristes ayant pesé principalement sur le tourisme, l’économie du divertissement et du loisir ainsi que sur l’Horeca), comporte néanmoins des signes de redressement.
Refus de céder à la fatalité
Malgré le contexte économique difficile que l’on peut très certainement relier aux événements tragiques de ce début d’année, la majorité des patrons interrogés comptent sur une rentrée annonciatrice de jours meilleurs. Ils ont envie d’y croire : 65% se déclarent optimistes sur le climat général des affaires pour la deuxième partie de 2016. Ce qui est encourageant, quand on sait que dans un environnement international, la moindre mauvaise nouvelle peut avoir des retombées négatives sur une bonne partie de l’économie. Ce sentiment d’espoir se retrouve dans tous les secteurs et le mot d’ordre est que « si nous voulons sortir indemnes d’un début d’année difficile surtout pour le commerce et l’Horeca, il n’y a qu’une seule solution : il faut être plus compétitif et veiller à la qualité tant à l’extérieur qu’au marché intérieur », analyse un patron de PME.