Wallonie

L’imprévisibilité du trajet domicile-travail engendre plus de stress que la distance et la durée de celui-ci

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Securex a mené une enquête auprès d’un échantillon de travailleurs au sujet de leur déplacement domicile-travail. Selon cette étude, 1 navetteur automobile sur 3 ressent du stress pendant son trajet de et vers le travail. Plus que la distance ou que la durée du trajet, les facteurs déterminants de ce stress sont les embouteillages et leur imprévisibilité : 61 % des automobilistes dont le trajet est imprévisible reconnaissent éprouver du stress. L’utilisation des transports en commun est, elle aussi, source de stress pour 1 navetteur sur 4. Sur les trajets imprévisibles, le stress touche même 45 % des voyageurs.

Le déplacement domicile-travail est source de stress
Plus d’1 répondant sur 4 (27%) déclare que ses déplacements domicile-travail sont pour lui source de stress. Cela est surtout le cas pour les travailleurs se déplaçant en voiture (31%). Ceux qui utilisent les transports en commun relatent un stress moins important (26%) tandis que les personnes voyageant à pied, à vélo ou en combinant les moyens de transport sont les moins concernées (11%).

L’imprévisibilité comme facteur déterminant
Plus d’1 répondant sur 5 (21%) estime que la durée de son déplacement domicile-travail est imprévisible. C’est de nouveau essentiellement le cas des travailleurs effectuant ce trajet en voiture (26%). Ils sont un peu moins nombreux parmi les travailleurs qui empruntent les transports en commun (18%). Seuls 3% des travailleurs cyclistes et 6% des travailleurs qui utilisent une combinaison de moyens de transport trouvent leur trajet imprévisible. Les piétons, eux, ne ressentent pas leur déplacement comme imprévisible.

Les embouteillages, source d’imprévisibilité pour l’automobiliste
Les travailleurs qui se rendent au travail en voiture passent près d’1/3(29%) de leur temps de trajet total dans les embouteillages. Ceux-ci rendent le trajet imprévisible et c’est précisément cette imprévisibilité qui est source de stress : 21% des conducteurs dont le trajet est prévisible disent éprouver du stress tandis que ce pourcentage atteint 61% quand la durée du trajet est imprévisible. Remarquons par ailleurs que les automobilistes qui ressentent du stress à cause de leur déplacement domicile-travail sont aussi plus sujets au stress en général (65% contre 43%), et présentent plus de symptômes de burn-out (13% contre 6%).  «Il est de plus en plus difficile de savoir à l’avance combien de temps prendra le trajet. Si auparavant, partir plus tard au travail offrait encore une solution, les routes sont aujourd’hui souvent déjà engorgées aux heures creuses à cause de travaux, des conditions climatiques ou tout simplement parce que le nombre de voitures et de camions sur la route ne cesse d’augmenter. » précise Hermina Van Coillie, HR Research Expert.

Au niveau des transports en commun aussi, l’imprévisibilité augmente le stress
L’imprévisibilité (18%) des transports en commun ne provient pas tant des embouteillages que des grèves, des problèmes techniques, des retards imprévus, etc. Tout comme chez les automobilistes, cette imprévisibilité intensifie le stress ressenti pendant le trajet. Ainsi, 45% des usagers des transports en commun dont le trajet est imprévisible ressentent du stress sur le chemin du travail, contre seulement 21% des voyageurs dont le trajet est prévisible. Les personnes sujettes à ce type de stress ressentent aussi plus de stress général (58% contre 38%) et présentent plus de symptômes de burn-out (23% contre 3%). « Si nous voulons garder les travailleurs plus longtemps au travail, nous ne pouvons pas non plus négliger l’impact de la mobilité. Un travail faisable est le produit d’une solide fonction et d’un déplacement domicile-travail acceptable et prévisible. Pour y parvenir, le travail indépendant du temps et du lieu (comme le télétravail) peut, quand il est applicable, apporter un élément de solution. Le covoiturage peut aussi être une option, mais elle est encore bien trop peu utilisée. Seul 1% de nos répondants profite actuellement de cette possibilité» affirme Hermina Van Coillie.

Le trajet peut parfois détendre
Surprenant : près de la moitié (48%) des travailleurs déclare avoir besoin de son trajet domicile-travail pour se détendre et faire la transition entre le privé et le travail, et inversement. « Nous constatons que la manière dont les travailleurs se déplacent entre leur domicile et leur lieu de travail doit de préférence rester un choix individuel. Imposer les abonnements de train ou les vélos de société ne conviendra pas forcément à tout le monde. Mais vous pouvez, en tant qu’employeur, proposer une palette de solutions parmi laquelle le travailleur pourra lui-même faire son choix en fonction de son trajet et de ses besoins personnels. En effet, si pour certains travailleurs, passer une heure en voiture est une perspective très pesante, pour d’autres, ce moment peut constituer un sas mental de ‘déconnexion’. » conclut-elle.

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