Ateliers Mersch : 50 années d’aventure familiale

Spécialisés dans la conception de charpentes et ossatures métalliques, les Ateliers Mersch célèbrent, en 2016, leurs 50 années d’existence. Héritier de la troisième génération, Thierry Mersch nous dépeint le portrait de cette PME à succès qui a su conserver son esprit familial.

Nous sommes en janvier 1966. Après avoir œuvré durant 20 ans dans le secteur de la construction métallique, André Mersch ouvre les portes de son propre atelier, le long de la grand-route de Pepinster. Sept années plus tard, son fils Michel le rejoint. Ensemble et à force de travail, les deux hommes vont faire du petit atelier une référence régionale dans la fabrication et le montage sur site de charpentes métalliques.

Petit-fils du fondateur, Thierry Mersch a grandi dans un environnement où l’entreprise familiale occupait bien des conversations. C’est donc presque naturellement qu’il en intègre les rangs, en 2002, en tant qu’employé technique. A l’époque, les Ateliers Mersch comptent des clients sur l’ensemble du territoire wallon ainsi qu’au Grand-duché du Luxembourg. Une clientèle essentiellement composée d’industries et de sociétés de construction. «C’était une période assez prospère, se souvient Thierry Mersch. Nous ne devions pas courir après les commandes. Les choses se sont un peu compliquées par la suite.  Ainsi, même si notre carnet de commandes est resté très étoffé, nous avons été touchés, à l’instar d’autres firmes du secteur, par la crise financière de 2008. Nous avons vu fondre comme neige au soleil le volume d’affaires que nous réalisions dans l’industrie. Mais nous avons su rebondir en nous tournant vers d’autres marchés tels que celui des magasins. Au cours des derniers mois, nous avons ainsi pris part à la construction de plusieurs établissements des enseignes ALDI et LIDL. Parallèlement, nous avons davantage développé notre chiffre d’affaires sur le marché luxembourgeois.»

Un déménagement salutaire
Tout en s’orientant vers une nouvelle clientèle, les Ateliers Mersch ont renforcé leur pérennité en quittant leur siège historique de Pepinster. « En 2009, nous avons pris le risque d’investir 2,5 millions d’euros dans de nouvelles infrastructures, au sein du zoning des Plénesses. Une décision audacieuse qui nous a permis de doubler notre surface de production et de nous appuyer sur un outil de travail en phase avec l’évolution de notre métier. A titre d’exemple, notre site pepin nous limitait à des charpentes de 22 mètres de long. Aujourd’hui, nous pouvons réaliser des charpentes allant jusqu’à 50m de portée. Ces charpentes plus longues sont de plus en plus demandées par la clientèle. Notre déménagement s’est donc traduit par l’obtention de marchés plus importants et plus diversifiés.»

L’écueil de la transmission
Au sein de nombreuses entreprises familiales, le passage de témoin entre les générations est un moment critique pouvant sonner le glas de l’activité. Un autre écueil que les Ateliers Mersch ont su éviter au cours de leur demi-siècle d’existence. «Le processus a été suffisamment préparé  que pour nous préserver de certaines dérives. Aujourd’hui, bien que mon père occupe encore la présidence du Conseil d’administration, il m’a cédé sans peine les rênes de l’entreprise.» Une quatrième génération rejoindra-t-elle un jour les rangs de la société ? « Ma fille est âgée de 3 mois à peine. Il est donc un peu tôt pour le dire », s’amuse Thierry Mersch.

Si les 50 prochaines années sont impossibles à imaginer, à quoi pourrait ressembler la prochaine décennie des Ateliers Mersch ? « Immanquablement, notre métier va continuer à évoluer sous l’influence, notamment, de la technologie numérique et de l’apparition de nouveaux aciers plus résistants. Comme nous l’avons fait depuis nos débuts, nous nous adapterons en essayant de garder à cœur notre esprit familial et une main d’œuvre locale.»