Et si la mauvaise qualité de l’air dans les classes était responsable de problèmes de concentration chez les écoliers?
Guy Wlodarczak et Patricia Polet, un couple d’anciens enseignants liégeois, en sont persuadés. Pour aider les établissements à inverser la tendance, ils ont inventé un détecteur du taux de CO2 qui indique quand aérer les locaux.
Le taux maximal de CO2 toléré dans les espaces publics est de 1.600 parties par million (ppm), tandis qu’il s’élève à 1.200 ppm dans les espaces privés. Dans les écoles, il n’est pas rare que ce taux soit allègrement dépassé. Une mauvaise qualité de l’air favoriserait la somnolence, une diminution de la capacité de concentration, voire des maux de tête ou des manifestations d’hyperactivité, selon Guy Wlodarczak et Patricia Polet, les concepteurs du système “”. Ce boîtier fonctionne comme un thermomètre et est capable de détecter les taux de CO2 et d’humidité. Lorsque le premier dépasse 1.600 ppm, une alarme se déclenche et les occupants de la classe savent qu’il est temps d’aérer le local. “Un courant d’air pendant quelques secondes suffit”, indique Guy Wlodarczak. Le couple d’anciens enseignants a mis au point ce système “dans un but commercial, évidemment, mais aussi dans un but pédagogique, en attendant qu’on puisse construire de nouveaux bâtiments scolaires équipés de systèmes de ventilation”, ont-ils indiqué lundi lors d’une conférence de presse.
Le système Climi coûte 103 euros HTVA et est actuellement testé dans une vingtaine d’écoles. Les concepteurs espèrent sensibiliser les pouvoirs publics à cette problématique.