Démarche originale et innovante que celle menée par HEC-ULg. L’école de gestion liégeoise s’est penchée sur la nature et l’étendue de son impact au sein de son environnement. Une étude BSIS (Business School Impact Survey) réalisée par deux experts de l’EFMD (European Foundation for Management Development). HEC-ULg présentait, hier, les principaux résultats de ce travail mené durant l’année académique 2014-2015.
«Vouloir affirmer que nous voulons jouer un rôle important au sein de notre région, c’est bien. L’objectiver, c’est mieux», déclarait, hier, Wilfried Niessen, Directeur général et Doyen f.f. de HEC-ULg. « Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur le BSIS, un outil permettant de mettre à jour tous les avantages matériels et immatériels que l’école procure à son territoire*.»
Expert en charge de cette étude pour le compte de l’EFMD, Michel Kalika a souligné le caractère innovant de cette initiative. « C’est une démarche neuve, en Europe, de voir les business schools s’intéresser à leur impact sur leur territoire. HEC-ULg figure parmi les premiers établissements à nous avoir sollicités.»
Que retenir ?
Au cours de son intervention, Michel Kalika a présenté six impacts majeurs :
- Financier : l’impact économique d’HEC-ULg s’élève à 125 millions €. Une somme conséquente pour l’économie locale dont on pourrait aisément imaginer l’impact négatif si l’école devait décliner ou disparaitre. Ce montant se compose de l’impact financier direct (= le total des budgets d’HEC-ULg, de la Fondation, des Associations d’étudiants et d’Alumni = 18 millions €) ; l’impact financier indirect (= dépenses des étudiants, des participants aux congrès et les étudiants en formation continue = 17,5 millions €) ; l’impact financier induit (= dépenses effectuées par les différents acteurs de la région qui perçoivent de l’argent au travers d’HEC-ULg = 89,5 millions €).
- Formation initiale : HEC-ULg offre aux familles de la région un enseignement qualitatif pour leurs enfants. En ce sens, elle opère un effet en amont de rétention. Son impact se ressent également en aval dans la mesure où ces étudiants formés réaliseront de nombreux stages en entreprise avant de s’intégrer dans le tissu économique local.
- Formation continue : si cette offre n’existait pas, nombre de managers iraient se former ailleurs. Cette acquisition de compétences est également un apport pour les sociétés de la région.
- Développement économique du territoire : à sa manière, HEC-ULg s’inscrit dans la réflexion entourant la redynamisation de l’économie régionale. L’école est impliquée dans diverses initiatives menées par des institutions et entreprises locales. Elle encourage également l’entrepreneuriat et favorise le financement de start-ups.
- Recherche : que ce soit au niveau de ses thèses de doctorat ou des articles publiés par ses professeurs, HEC-ULg se distingue par des sujets très souvent en lien avec l’économie locale.
- Sociétal : HEC –ULg se montre, enfin, très impliqué sur des questions d’éthique et de valeurs. Des valeurs que l’école transmet à ses étudiants qui eux-mêmes les véhiculent de manière positive dans la région.
« Même si cette étude n’a pas vocation à comparer les écoles les unes avec les autres, nous avons ici été agréablement surpris par les nombreuses interactions existant entre HEC-ULg et le monde de l’entreprise », a souligné Michel Kalika.
Et Wilfried Niessen de conclure : « Les résultats de cette étude doivent nous aider à progresser. Nous avons d’ores et déjà commencé à mettre en œuvre une série de recommandations formulées par les experts. Nous réfléchissons, notamment, à la manière d’enrichir notre offre d’enseignement, à développer l’éducation permanente, à favoriser les initiatives transversales avec l’Université et à encourager l’innovation et l’entrepreneuriat.»
*Le territoire évoqué recouvre la région liégeoise mais aussi la Belgique francophone, l’Eurégio Meuse-Rhin et le Grand-duché de Luxembourg.