La filière de production de bœuf Dufrais a 20 ans. Ce 14 septembre 2015, en présence du Ministre wallon de l’Agriculture, de la Nature et de la Ruralité, la Direction de Dufrais a annoncé la commercialisation de la viande de Génisse d’Ardenne. Une viande élevée selon les principes mis au point au sein de la filière mais plus rouge, plus persillée et d’un goût plus prononcé que le traditionnel taureau Blanc Bleu Belge.
Née en 1967, au sein du Groupe Detry, la SA Dufrais découpe, transforme et commercialise, au sein de 73 boucheries charcuteries belges implantées au cœur de la grande distribution, une large gamme de produits frais artisanaux. A elle seule, l’entreprise réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de € 65 millions. Elle emploie 550 travailleurs et sert plus de 150 000 clients.
Une filière 100% belge unique en Wallonie
Depuis 20 années, Dufrais offre à ses clients une viande de bœuf d’origine strictement contrôlée et 100% belge, issue d’une filière développée en partenariat avec 50 agriculteurs labellisés. Il s’agit d’un concept unique en Wallonie. « 20 ans après le lancement de sa filière bœuf Blanc Bleu Belge, Dufrais a décidé de s’engager dans la production et la commercialisation d’une seconde viande : la Génisse d’Ardenne. Tout en étant certain de consommer un produit de qualité, 100% local, le consommateur pourra opter pour une viande plus rouge, plus persillée, au goût plus prononcé », a annoncé Gary Detry, Administrateur délégué de Dufrais S.A.
«Cette année, la Wallonie et l’APAQ-W ont lancé une vaste campagne dédiée à la viande bovine […] L’introduction de la Génisse d’Ardenne au sein de la filière Dufrais s’inscrit totalement dans la démarche. Elle démontre que la Wallonie est capable de proposer une variété de goûts, tout en garantissant une agriculture et un élevage responsables », a déclaré le Ministre wallon de l’Agriculture, de la Nature et de la Ruralité.
Une qualité reconnue par l’Université de Liège
Depuis plus de 20 ans, à la Faculté de Médecine vétérinaire de l’Université de Liège, le laboratoire de Technologie des Denrées alimentaires dirigé par le Prof. Antoine Clinquart, étudie la qualité de la viande issue de la race Blanc Bleu Belge et plus particulièrement l’influence des facteurs de production (alimentation, âge, supplémentation en matière grasse d’origine végétale, supplémentation en vitamine E) sur la qualité et l’aptitude à la conservation de la viande. Ce laboratoire a mis en évidence les atouts nutritionnels de la viande issue des bovins Blanc Bleu Belge : teneur en graisse faible (de l’ordre du % dans les morceaux les plus maigres), proportion d’acides gras polyinsaturés (dont les acides gras Oméga3) élevée dans la graisse. Cette dernière peut être augmentée encore par l’utilisation d’aliments riches en acides gras Oméga3 (la graine de lin ou la graine de colza). Les études consacrées à la viande de femelle ont objectivé l’atout de cette viande sur le plan organoleptique, à savoir une couleur plus prononcée et une teneur en matière grasse plus élevée (environ le double de celle du taurillon dans un morceau noble tel que l’entrecôte).
Selon Pedro Imazaki, Docteur vétérinaire et assistant d’Antoine Clinquart, chercheur à l’unité de technologie des denrées alimentaires de la faculté de médecine vétérinaire de Liège, « La viande issue d’animaux femelles répond à la demande des consommateurs qui souhaitent une viande plus savoureuse. Même si cette production a toujours existé, on observe une structuration plus marquée de ce type de production qui mérite l’intérêt, en particulier comme réponse à l’importation de viandes d’outre-Atlantique».