En 2016, l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) a célébré ses 25 ans. Spécialisé, dans la métrologie environnementale, il réalise de nombreuses mesures pour le compte de la Région wallonne. Une mission qu’il accomplit tout en proposant divers services aux entreprises. Présentation de cet organisme de référence en compagnie de sa Directrice générale, Bénédicte Heindrichs.
En 2016, l’ISSeP affichait 25 années d’activités au compteur. En réalité, l’expertise de cet organisme d’intérêt public est bien plus ancienne puisqu’il est le descendant direct de l’Institut National des Mines, fondé en 1902.
Si son nom est bien connu, sa mission l’est parfois moins : «Nous sommes un acteur scientifique au service de la Région wallonne», précise Bénédicte Heindrichs, Directrice générale. «A ce titre, nous mesurons tous les polluants existant dans l’environnement. Cela se traduit par une surveillance de la qualité de l’air, des eaux mais aussi des sols, déchets et sédiments.» Parallèlement à ce métier premier, l’ISSeP veille à évaluer et prévenir les risques que certaines activités économiques font peser sur la santé et l’environnement tout en menant divers projets de recherche.
Une équipe de pointe
Pour assurer ces différentes missions, l’institut peut s’appuyer sur une équipe de 300 agents présents sur ses sites de Liège et Colfontaine. « Toute la gamme des ingénieurs est représentée au sein de notre effectif. Mais nous avons également la chance de compter en nos rangs des techniciens et scientifiques spécialisés dans le domaine environnemental.» Ces fonctionnaires au profil extrêmement pointus se répartissent équitablement la tâche : «Un premier tiers s’active sur le terrain pour y effectuer des prélèvements ; un deuxième tiers se consacre à la réalisation d’analyses au sein de nos laboratoires tandis que le dernier tiers se penche sur des travaux de recherche.»
Au service des entreprises
Si l’ISSeP réalise de nombreuses missions pour le compte de la Région wallonne, il met également ses compétences au services des communes, des particuliers et des entreprises. «Parmi les actions que nous menons pour le secteur privé, figurent, notamment, la réalisation d’inventaire amiante, la mesure des champs électromagnétiques pour les opérateurs téléphoniques ou la mesure de la qualité de l’air. Autre action : lorsqu’un laboratoire privé demande un agreement au ministre de l’Environnement, Carlo Di Antonio, l’ISSeP est chargé par l’administration de vérifier les compétences et les moyens disponibles dudit laboratoire. 28 laboratoires sont actuellement agréés en Wallonie.»
Après la tempête
Lorsque Bénédicte Heindrichs a pris la tête de l’ISSeP, en avril 2015, l’institut était ébranlé par des problèmes de gouvernance interne. Nombreux s’interrogeaient alors sur la plus-value de celui-ci et s’inquiétaient même pour sa pérennité. Moins de deux années plus tard, la question ne se pose plus, l’ISSeP a démontré l’utilité de son savoir. Pour concrétiser ce revirement, Bénédicte Heindrichs à travaillé à la rigueur budgétaire, rappelé des principes de bonne gouvernance et montré qu’il y avait désormais un nouveau pilote dans l’avion. « Tout en reconstruisant le présent, il a fallu penser à l’avenir. Pour mener à bien cette réflexion, j’ai pu compter sur l’appui de collaborateurs qui ont accepté de se mobiliser et de jouer le jeu. » Résultat : l’image de l’ISSeP s’est indéniablement améliorée et de nouvelles perspectives se sont dessinées. « Une réussite collective », souligne sa Directrice.
En dépit des avancées enregistrées, Bénédicte Heindrichs sait que l’ISSeP ne peut se reposer sur ses lauriers. « Nous devons non seulement être en phase avec les évolutions dans le secteur environnemental, mais également anticiper les besoins de la société en la matière. C’est dans cette optique que nous avons inauguré, en novembre dernier, un laboratoire dédié à l’étude de risques accidentels des nanoparticules et des nanomatériaux. Nous innovons également dans le domaine de la cartographie dynamique où nous travaillons à la mise en place d’outils faisant notamment appel à la technologie satellitaire qui permettra de disposer de données très précises, mises à jour en temps réel. Ce ne sont là que quelques débouchés des travaux de recherche que nous menons.» Un dynamisme laissant présager un futur enthousiasmant. « Pas mal pour un institut qui, il y a peu encore, était sur la sellette», conclut Bénédicte Heindrichs.
ISSeP : Rue Chéra n°200 à 4000 Liège (siège social) – Tél : 04/229.83.11 – www.issep.be