Nous sommes au cœur de l’été. Le calme régnant dans les bureaux de l’entreprise G-tec laisse supposer que nombre de collaborateurs sont alors en congé. Il n’est en rien. Au sein de cette PME liégeoise, la période estivale est en réalité synonyme de pic d’activité. « La météo étant plus calme qu’en hiver, la saison est propice à l’étude des fonds marins dans certaines régions du globe », note Pierre Soleil, Responsable Communication. « Nos équipes sont, notamment, à pied d’œuvre en mer du Nord où elles sondent le sol de sites dédiés à accueillir des parcs éoliens offshore. Leurs équipements leur permettent d’identifier des zones rocheuses, des dunes de sable, d’éven- tuelles épaves, voire des bombes larguées au cours de la Deuxième Guerre Mondiale. Grâce aux informations ainsi récoltées, nos collaborateurs seront en mesure d’établir des cartes sous-marines très précises qui permettront d’installer les mâts d’éolienne et d’enfouir les câbles de manière optimale, tant d’un point de vue technique qu’environnemental. »
Des projets de renom
Parallèlement aux chantiers de nouveaux parcs éoliens, G-tec apporte sa contribution à des projets aussi variés que prestigieux. « Nous avons eu l’opportunité, entre autres, de collaborer à la création de la plateforme Tanger Med, un hub logistique mondial situé dans le Détroit de Gibraltar. Nous avons également apporté notre expertise au développement d’îles artificielles le long des côtes qatari en indiquant, notamment, à nos clients où trouver du sable compact facilitant ce type de constructions. Nous avons aussi pro- cédé à la modélisation des sols marins situés au large de Monaco. Des données destinées à nourrir la réflexion autour du projet d’agrandissement de la Principauté en Méditerranée. »
Un navire de 84 mètres
Pour demeurer à la pointe dans son secteur, G-tec affiche, depuis ses débuts, une politique d’innovation constante. Mais là n’est pas la seule clé de son succès. Pour avancer en toute auto- nomie sur certains chantiers, la société n’a pas hésité à consentir d’importants investissements en vue d’étoffer sa flotte. En témoigne, en 2015, l’achat de l’Omalius, un bateau de forage long de 84 mètres ! « Parallèlement à ce mastodonte, nous disposons d’embarcations plus modestes grâce auxquelles nous menons, par exemple, des missions sur les voies navigables wallonnes. »
87 pays
À l’heure de célébrer son 25e anniversaire, G-tec peut s’enorgueillir d’un parcours sans faille. Employant une quarantaine collaborateurs, la firme liégeoise s’est illustrée dans 87 pays au travers de 1.800 projets. Fin 2017, le groupe de génie maritime, environnemental et de dragage belge DEME a fait l’acquisition de la majorité des parts (72,5 %) de G-tec. Le solde de celles-ci est détenu par la SRIW (Société Régionale d’Investissement de Wallonie).
Au cours des prochaines années, la croissance émanera peut-être du continent asiatique où de nombreux parcs éoliens pourraient voir le jour. Sur le Vieux Continent, le renouvellement des parcs existants pourrait également s’avé- rer porteur de débouchés. De quoi rêver d’un avenir radieux.
LES FONDATIONS DU WORLD TRADE CENTER : lorsque G-tec a vu le jour, en 1993, l’exploration des fonds marins ne constituait pas encore son core-business. « L’entreprise était en effet spécialisée dans l’étude des sols terrestres », précise Pierre Soleil. « Son premier projet d’envergure fut l’analyse du tracé de la ligne TGV reliant Liège à Bruxelles. » Mais portée par l’expertise de son fondateur (le professeur de l’Université de Liège Lucien Halleux) la société a rapidement fait valoir son savoir-faire au-delà de nos frontières.« À cet égard, l’étude du site qui a accueilli les fondations du nouveau World Trade Center demeure l’une de ses plus belles références. »
G-TEC : Z.I. des Hauts-Sarts Zone 3 – Rue des Alouettes, 80 à 4041 Milmort Tél. 04/387.85.00 – info@g-tec.eu www.g-tec.eu