Amos fournira les 6 spectromètres hyperspectraux (cfr. photo) au coeur de la mission satellitaire CHIME, qui fait partie de l’extension du programme Copernicus de la Commission européenne, en partenariat avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA).
C’est la première fois qu’Amos se retrouve véritablement au centre d’une mission phare, en fournissant le coeur de l’instrument. Basé sur la technologie ELOIS, il permet de gagner un facteur 4 à 8, en termes de volume et de poids, par rapport à ce qui existe actuellement, pour une performance équivalente. Cette miniaturisation de pointe souligne à nouveau la capacité de la société liégeoise à relever, voire devancer, les défis technologiques imposés par les missions spatiales les plus ambitieuses.
Grande capacité d’observation de la Terre
L’objectif principal des spectromètres hyperspectraux est de « fournir des observations hyperspectrales régulières à l’appui des politiques de l’UE et des politiques connexes pour la gestion des ressources naturelles ». Cette capacité d’observation unique sera basée sur la spectroscopie visible et infrarouge proche. Positionné à 632 km d’altitude, le satellite CHIME fournira des données hyperspectrales utiles pour l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’état des sols, la biodiversité, la gestion des catastrophes naturelles, les zones côtières et intérieures ainsi que les forêts.
Chaque satellite CHIME embarquera à son bord trois spectromètres, de la taille d’une boîte à chaussure chacun, placés côte-à-côte, afin de pouvoir balayer en une fois une bande de 120 km à la surface de la terre. Un tel satellite fournira avec une qualité sans précédent une information spectrale détaillée de chaque point de la zone observée, avec une résolution au sol de 30 m. La richesse de l’information spectrale collectée pour chaque pixel permettra de déterminer non seulement le type de sol ou de végétation qui y est présente, mais aussi la nécessité ou non d’arroser les cultures, le besoin d’engrais, la détection précoce de maladies éventuelles, les pollutions terrestres ou marines, etc.
La disponibilité d’un très grand nombre de bandes spectrales contigües, couvrant une large gamme de longueurs d’onde bien supérieure à ce que notre oeil humain peut détecter, permet en effet d’associer une signature spectrale propre à des matériaux, à des substances, à des niveaux d’humidité, à des quantités de pigments… Ce faisant, cette technologie offre un pouvoir discriminant unique et la capacité de détecter, différencier, analyser, comprendre de multiples processus environnementaux.
(Photo Amos – Version prototype d’un spectromètre, emballé dans un film de protection thermique)