Un projet de premier chauffage urbain de grande ampleur vient d’être inauguré à Herstal.
La phase 1 couvre 4,5 kilomètres et alimente en eau chaude une série de bâtiments : l’administration communale de la Ville de Herstal, l’ancien hôtel de ville, la piscine communale, le hall omnisports Michel Daerden, l’école spécialisée du centre, l’école Lambert Jeusette, le musée de Herstal, les bâtiments actuels et en cours de réhabilitation par SPI sur le site des ACEC, l’Institut Provincial d’Enseignement Secondaire et le Pôle emploi de Herstal.
Pour le futur, la connexion à l’éco-quartier Rives Ardentes de Coronmeuse est déjà planifiée et constitue un point d’entrée sur le territoire de la Ville de Liège.
Par ailleurs, un dossier a été soumis au Gouvernement Wallon dans le cadre de l’appel à projets au bénéfice des réseaux d’énergie thermique, permettant la densification du réseau de chaleur sur Herstal via le raccordement d’acteurs importants tel que la FN Herstal.
Au total, le projet a nécessité un budget de 17,7 millions d’euros, dont 89% financés par le FEDER et la Région Wallonne. Les 11% restants étant financés par le bénéficiaire, Urbeo Invest. La phase 2 du réseau devrait coûter 30 millions d’euros et sera financée par le partenaire exploitant du réseau, la sprl HEVE, filiale du groupe français Coriance.
Uvélia : fournisseur de chaleur… verte
C’est l’incinérateur Uvélia, l’unité de valorisation énergétique d’Intradel, qui fournit la vapeur nécessaire à chauffer l’eau injectée dans le réseau sans entraver la production électrique issue de l’incinération des déchets. Le réseau de chauffage représente donc un système d’énergie doublement verte.
Techniquement, le réseau fonctionne comme une installation de chauffage central domestique mais à une échelle beaucoup plus importante. L’eau chauffée injectée (une seule fois) dans le réseau, grâce à des pompes, circule dans un circuit fermé de tuyaux enterrés dans la ville.
Au-delà du taux très élevé d’énergie renouvelable et de récupération du système, l’avantage est que le client final n’a plus besoin d’installer un système de chaudière dans son bâtiment. Il doit juste être équipé d’une sous-station permettant de relier son installation interne au réseau de tuyaux.
Au terme de ses différentes phases de développement, la quantité de chaleur fournie par le réseau atteindra 200 GWH par an et permettra d’éviter le rejet de 38.000 tonnes de CO2 chaque année.
(Photo Ville de Herstal)