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Le site de la Vieille Montagne à Grâce-Hollogne prêt pour la reconversion

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La Spaque, propriétaire du site, a implanté sur 2 ha sa quatrième centrale photovoltaïque de Wallonie. (Photo Spaque)

Le site du chancre industriel de la Vieille-Montagne dans le quartier de Ruy à Grâce-Hollogne évolue favorablement, étape par étape. Pour rappel, ce lieu a abrité dès 1846 la plus grande usine de production de zinc du monde, la Houillère et Fonderie Valentin-Cocq, devenue par la suite propriété de la société Vieille Montagne jusqu’à la fermeture en 1982. Celle-ci était un dommage collatéral de la fin de l’exploitation minière dans la région. Le coût de l’importation du charbon nécessaire à la production du zinc avait rendu l’activité non rentable.

L’assainissement des lieux sous l’égide de la Spaque a débuté en 2018 et le gros des travaux s’est terminé en 2024.

Electricité verte dès cet été

Sans perdre de temps, la Spaque, propriétaire du site, a décidé d’y implanter sur 2 ha sa quatrième centrale photovoltaïque de Wallonie. Deux autres existent déjà à La Louvière et une à Charleroi. Ces installations s’inscrivent dans les objectifs climatiques du gouvernement wallon qui prévoit d’utiliser 29 % d’énergie renouvelable en 2030 dont 5100 GWh (gigawatt/heure). Cet investissement d’un million d’euros sera rentabilisé par l’électricité produite. C’est une belle revanche écologique sur ces lieux qui accueillirent pendant plus de 30 ans des tonnes de déchets toxiques et toute une panoplie de matières particulièrement polluantes…

L’installation des 2074 panneaux est à présent finalisée. Leur production annuelle sera de 1500MWh (megawatt/heure), ce qui correspond à la consommation de 360 ménages. La centrale sera mise en service dès cet été.

Schéma d’orientation local

L’alignement des panneaux photovoltaïques ne concerne qu’un peu moins de 10 % de la superficie du site. Le reste est du ressort de la commune de Grâce-Hollogne.

Le conseil communal a approuvé le 26 septembre 2024 le plan des futurs aménagements, une approbation confirmée le 20 janvier dernier par le ministre wallon responsable, François Desquesnes. Tous les feux sont donc au vert pour  passer à la phase de construction et de promotion immobilière.

Si le temps n’est pas trop défavorable, le chantier d’assainissement devrait être définitivement clôt en juillet prochain. Il ne reste plus que le mur d’enceinte de l’ancienne usine à abattre, l’égouttage à terminer et un mètre de bonne terre à étendre.

La Spaque, la commune et la région ont déblayé le terrain, la parole est maintenant aux porteurs de projets privés et publics.

Cinq zones réparties sur une dizaine d’hectares

Un premier espace, en bordure de la route qui vient de Jemeppe, devrait accueillir des commerces et sans doute des appartements ainsi qu’une petite place conviviale. Dans le prolongement en direction de Hollogne-aux-Pierres, une zone plus vaste sera réservée à des « équipements communautaires » : cela pourrait être un hall sportif dédié aux arts martiaux, le futur immeuble de la zone de police Grâce-Hollogne/Awans ou d’autres bâtiments hébergeant des services destinés à la population. En retrait de ces deux zones, le plus grand secteur sera dévolu à l’implantation de PME et de TPE.

A proximité du parc photovoltaïque, rue Ruy, le schéma d’orientation local prévoit la création d’une autre zone résidentielle. Enfin, de l’autre côté du site, la construction de deux immeubles à appartements permettra à la société de logement social de s’étendre.

L’ensemble du site sera relié aux autres quartiers de la commune, notamment à celui de Ruy.

La dépollution et la réaffectation du site de la Vieille Montagne devraient ainsi contribuer à la revitalisation d’une commune qui a perdu un certain nombre d’habitants lors de l’extension de l’aéroport de Bierset.

Reste le terril qui occupe près de la moitié de la superficie. Il n’a pas été assaini mais des aménagements y ont été réalisés afin de favoriser la protection et le développement de la faune, de la flore et de la biodiversité en général…

L’espace ne sera pas accessible au public. La nature pourra en tout quiétude reprendre possession d’une partie de ce qui lui appartenait. Autre revanche sur près d’un siècle et demi de pollution industrielle ! 

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