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UCLouvain : une semaine au féminin pluriel…

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Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, ce 8/03, l’UCLouvain a décidé de lancer une expérience inédite, du 03 au 10 mars 2025, soit décliner ses communications et un maximumde cours, au féminin générique.

Dès 2015, l’UCLouvain a été pionnière dans l’utilisation d’une langue féminisée et inclusive dans sa communication institutionnelle. Les études le montrent, l’impact est réel sur l’inclusion (se sentir concerné par la communication) et la représentation sociale (faire partie du groupe).

Dix ans plus tard, en proposant une communication où le féminin devient la norme temporairement, l’UCLouvain invite à une réflexion collective sur les normes linguistiques et leurs impacts sur le sentiment d’appartenance et les représentations collectives. Selon Sébastien Van Drooghenbroeck, prorecteur équité, diversité et inclusion à l’UCLouvain, « c’est l’occasion d’une expérience inédite : en encourageant ses enseignant·es à s’essayer à l’emploi du féminin générique (chères étudiantes, chères professeures) pour renvoyer aux hommes également, l’UCLouvain souhaite, pendant quelques jours, pousser chacun·e à se « décentrer » et à ressentir personnellement l’effet qui peut résulter d’utiliser un genre comme « neutre » pour désigner les personnes de l’autre genre. »

L’intérêt ? Cette initiative permet de questionner les biais implicites. « Si l’on mentionne régulièrement le nom ingénieures lorsqu’on fait référence à ce métier, cela aura notamment un impact positif sur la féminisation de cette filière d’études » explique Anne-Catherine Simon, linguiste à l’UCLouvain et spécialiste de l’écriture inclusive. « Si elle est largement passée dans les usages, la féminisation des noms de métier reste un enjeu important. » Certains domaines de formation, en particulier dans les STEM (science, technology, engineering and mathematics), restent très masculins. Or, « la recherche a démontré que lorsque les noms de métier sont formulés aux deux genres (« deviens codeur ou codeuse »), le sentiment de motivation ou de compétence des jeunes femmes à pouvoir embrasser ces métiers est accru. »

Au-delà de la féminisation, l’enjeu consiste à communiquer de manière inclusive lorsqu’on s’adresse à des groupes composés de femmes et d’hommes ou à des personnes qui s’identifient comme non binaires. Il n’est pas toujours simple d’écrire des textes à la fois lisibles et inclusifs, des textes qui restent fluides sans pour autant invisibiliser les femmes ou les personnes non binaires. L’emploi du masculin dans une valeur dite « générique » (dire les étudiants pour renvoyer aux étudiantes et étudiants) risque d’invisibiliser les femmes.

Cette initiative s’intègre dans un programme d’activités plus large, liées aux droits des femmes : inauguration d’un violentomètre, conférences, exposition sur le droit à l’avortement, table ronde « Pratiques féministes transformatrices à l’université ».

Source : pixabay-Engin Akyurt

www.akt-ccibw.be

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Publication par communiqué de presse.
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