La carrière d’Olivier Van Langenacker épouse le développement d’Issol depuis sa création à l’initiative de Laurent Quittre. L’entreprise verviétoise, née avant l’explosion du marché du photovoltaïque, est une référence dans le secteur de la construction grâce à des réalisations architecturales d’envergure. Le Liégeois a tout fait dans la société, avant de se consacrer aujourd’hui prioritairement aux aspects relationnels et commerciaux.
« J’ai la chance d’avoir toujours eu un monde d’entrepreneurs autour de moi » explique Olivier Van Langenacker, qui a participé au lancement de l’entreprise Issol en 2006, un projet initié par le Verviétois Laurent Quittre. « Au départ, nous étions deux, avec Laurent qui habitait à Madrid ! » se souvient-il en riant. « On s’occupait de tout ! Nous avons grandi en étoffant nos équipes. Nous sommes devenus contractants sur de grands projets. » Olivier Van Langenacker a donc beaucoup appris sur le terrain. « C’est un modèle de formation très valable pour un certain nombre d’activités. »
Le métier de base d’Issol, c’était la fabrication du vitrage photovoltaïque, l’interconnection des cellules et le laminage du verre. L’Eurospace Center à Redu est devenu la première grande référence architecturale. « Aujourd’hui, nos vitrages photovoltaïques sont destinés aux particuliers, aux entreprises mais aussi à tous les types de bâtiments dans le cadre de leur amélioration énergétique.»
Issol est surtout renommée pour ses réalisations architecturales, comme le Conseil de l’Europe, , la Cité Musicale et le Ministère de la Défense à Paris, Tours&Taxis à Bruxelles,…. Mais Issol, et c’est moins connu, agit sur tous types de bâtiments : par exemple, Superplastic au Val Benoît à Liège, le bâtiment Treurenberg à Bruxelles ou la couverture d’un parking en car port pour D’Ieteren. Sur ces projets, la rentabilité économique est aussi essentielle que l’aspect architectural. « Nous faisons de l’utile avec du beau ou du beau avec de l’utile. »
Les éléments photovoltaïques assument la production électrique, mais également la fonction de matériau de construction. « Nos verres photovoltaïques – nous ne parlons plus de panneaux – constituent des matériaux actifs produisant de l’énergie et composant verrières, façades, bardages, etc. »
Cette orientation stratégique augure des horizons prometteurs. L’évolution de la société n’a pourtant pas toujours été simple. « Le marché du photovoltaïque est très compliqué. Après avoir gagné de l’argent jusqu’en 2013, notre entreprise a connu 3 années plus difficiles. Nous nous y attendions avions des réserves suffisantes. Atteignant jusqu’à 60 personnes, notre équipe se compose aujourd’hui d’une quarantaine de collaborateurs et nous avons été renforcés par la SRIW qui nous a octroyé un prêt subordonné en 2014. Issol est encore en quelque sorte une start-up car le marché n’est pas mature. »
Les études montrent que le Building Integrated Photovoltaics (BIPV) est appelé à croître alors que sans subside, le marché est remonté après sa descente. De quoi rendre optimiste l’entreprise basée dans le zoning des Plénesses à Thimister depuis 2010, après avoir été implantée à Gérardchamps à Verviers.
« La question de l’énergie est de plus en plus centrale » ajoute Olivier Van Langenacker. « Les acteurs de la construction s’approprient notre technologie. Nos partenaires sont issus de la construction ; bardeurs, façadiers, verriers, couvreurs, électriciens et de moins en moins installateurs de panneaux.
Pour Issol, le plus grand défi est commercial. « J’aime la vente ; c’est un très beau métier, gratifiant. Quand on vous accorde la confiance, c’est une réussite personnelle. Il faut faire naître des projets en collaboration avec les architectes, les maîtres d’ouvrage et les investisseurs, identifier les dossiers rémunérateurs, intégrer des équipes pour les concours , etc. Je fais ce métier par passion et par goût. »
Olivier Van Langenacker voyage, découvre d’autres horizons et rencontre des personnalités de renom (architectes, investisseurs. Travailler pour Issol, c’est s’inscrire dans la dynamique des énergies durables et participer à des projets extraordinaires. « Tous ces éléments sont gratifiants » constate celui qui a exerce sa fibre entrepreneuriale à travers d’autres activités. La dernière est la reprise de l’enseigne PointCarré de Barchon par sa compagne. « Il faut faire naître l’envie d’entreprendre et le goût d’oser chez les jeunes ; c’est une belle source d’épanouissement et de satisfaction. Il convient aussi d’accepter l’échec plus facilement. »
DU TAC AU TAC
Votre principale qualité ?
« Je suis un battant, je ne lâche pas facilement. On me reconnaît aussi une certaine force de travail.»
Votre plus gros défaut ?
« Ma tendance à l’immédiateté, ma communication très volontariste et directe pour atteindre des résultats… »
Votre devise ?
« Positiver et transformer chaque difficulté en opportunité, afin de toujours rebondir ».
Si c’était à refaire
« Je recommencerais exactement la même chose ! »
Coup de gueule
« Le marché des panneaux photovoltaïques a coûté à la collectivité. Il est donc important d’avoir un retour en terme de création d’activités et d’emplois. Malheureusement, les gains pour l’économie locale restent faibles. De leur côté, les Etat-Unis imposent des droits de douanes de 200 pc pour développer leur économie ; ce n’est pas le cas pour l’Europe qui a perdu cette industrie au profit de l’Asie. La Belgique n’est pas mieux lotie. Mais de plus en plus d’investisseurs (particuliers & professionnels) se montrent sensibles à l’origine des produits, à leur contenu CO², à la qualité, aux garanties et à l’ancrage local. Ces éléments diminuent fortement le risque et amènent un sentiment de fierté.
Coup de cœur
« C’est au départ ma rencontre avec Laurent Quittre ; j’ai cru dans son projet Issol. Mais beaucoup de coups de coeur ont jalonné ma carrière : c’est un bonheur de participer à des projets architecturaux qui subsisteront après nous. »
Coup de génie
« Issol est né sur le marché du panneau photovoltaïque et a eu la capacité de migrer vers le marché de la construction. Notre entreprise a toujours été en avance sur son temps ; les plus belles années sont encore à venir .»
BIO EXPRESS
Né le 22 avril en 1981 à Liège
2002 : achève une formation en vente et en gestion après avoir tâté l’architecture
2002 : travaille dans l’entreprise de son grand-père, Hocapi Liège, active dans le matériel horeca. Il relance la conception et l’installation de cuisines dans de nombreux restaurants & infrastructures hôtelières
2003 : reprend l’entreprise avec Chantal Polis et Ivan Schiemsky, qui venaient de revendre la société Icarus et deviennent ses mentors.
2005 : L’envie de créer autre chose met le trio en relation avec un porteur de projet centré sur la régénération de batteries. Cela permettra la rencontre avec Laurent Quittre, initateur d’Issol. Les deux projets naissent ensemble dans un même bâtiment, mais celui des batteries est abandonné.
2006: devient administrateur, puis actionnaire et administrateur délégué de la société Issol nouvellement crée
En couple, père de 2 enfants formant une famille recomposée de 4 enfants
Le temps disponible est consacré à la famille, aux amis, aux bonnes tables et accessoirement au tennis
Issol, c’est…
un fabricant belge et un développeur de matériaux et vitrages actifs, opérant dans le secteur de la construction et l’industrie du verre.
une entreprise principalement détenue par ses fondateurs et implantée en région verviétoise
50 % de son chiffre d’affaires à l’étranger
une quarantaine de collaborateurs
des références internationales avec de grandes réalisations architecturales
ISSOL : Z.I. des Plenesses, rue du Progrès, 18 à 4821 Dison – Tél. : 087 33 81 64 – infopv@issol.eu – www.issol.eu
