Sa Licence en droit obtenue à l’UCL, Anne Mauhin met ses services à la disposition d’une banque, pour le recouvrement de créances, durant une année. Elle entre ensuite à la Caisse d’assurance sociale de Partena avant de rejoindre l’UCM, en tant que « juriste de seconde ligne » (sic) où elle s’adonne à des analyses juridiques et supporte, par la rédaction d’articles, le secrétariat social. Chez « Lire & Ecrire » ASBL, elle fait jouer ses compétences en droit social. Elle y occupe un CDI à mi-temps. Et profite donc du temps qui lui reste pour se lancer, en 2012, en indépendante complémentaire. Le jour de son anniversaire, le 1er octobre 2015, forcée d’admettre qu’elle ne peut plus combiner les deux activités, elle donne sa démission à l’ASBL et poursuit son activité de juriste-conseil d’entreprise à titre principal.
Ses matières de prédilection sont le droit social et le droit commercial…
Organisation vie privée/vie familiale
« Je suis séparée de mon ex-mari depuis fin 2016 ; nous nous partageons la garde des enfants une semaine sur deux. Lorsque Maxime et Claire sont chez leur père, je travaille énormément, tôt le matin jusqu’à tard le soir. Quand ils sont à la maison, je veille à leur consacrer du temps, comme le mercredi après-midi. Je vais les chercher à l’école, je les conduis à leurs activités. Je retravaille quand ils sont au lit ; j’ai avisé mes clients qu’à certains moments, sauf en cas d’urgence, bien entendu, je suis moins joignable. Ils l’admettent tout à fait car ils me font confiance et savent que lorsqu’ils ont besoin de moi, je suis toujours là pour les conseiller. Une semaine sur deux, je donne aussi des cours du soir, à l’IFAPME… »
Des remords, des regrets ?
« Aucun car je pars du principe qu’au moment où je prends une décision, c’est la meilleure qui s’impose. Je suis aussi d’une nature très optimiste, une qualité qui me vient de mes parents ».
Des difficultés que vous aviez sous-estimées ?
« La quantité de travail. Mais je suis quelqu’un de très perfectionniste et j’ai toujours eu un peu de mal à déléguer. Néanmoins, aujourd’hui, j’ai un comptable et j’ai engagé à mi-temps, depuis environ six mois, une personne qui me prépare mon travail, fixe mes rendez-vous, etc. et m’est donc très précieuse » !
Des attentes, des projets ?
« Oh, j’aimerais pouvoir fonder un bureau juridique reprenant diverses compétences qui partagerait ma philosophie : pragmatisme, flexibilité, accompagnement ‘main dans la main’ des PME… Mais chaque chose en son temps. »
Les femmes, mieux ou moins bien armées que les hommes dans l’aventure entrepreneuriale ?
« En tant que femmes, nous devons encore nous faire notre place dans le monde entrepreneurial, fort connoté masculin. Mais c’est plus une question de caractère que de genre, l’entrepreneuriat. Nos atouts, à nous, les femmes sont certainement une faculté d’écoute, une ouverture d’esprit… Les femmes se remettent plus facilement en question et s’adapteront sans doute plus aisément aux divers types d’entreprises clientes. Je ne pense pas que les femmes soient moins ambitieuses que les hommes… mais elles fonctionnent davantage à l’envie ».
Une citation ?
Elle est de Goethe : Quoique tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie…
Ce qui réchauffe le cœur d’Anne :
« Ce qui me vient à l’esprit immédiatement, c’est le sourire de mes enfants lorsqu’on passe du temps à cuisiner ou à raconter des blagues. Dans ma vie professionnelle, c’est un client qui me dit « comme d’habitude, c’est parfait ! ».
Ce qui refroidit l’enthousiasme d’Anne :
« Peu de choses, en fait. Si je devais vraiment citer quelque chose, ce serait le pessimisme un peu généralisé de la société, qui va à l’encontre de ce que je suis et de la manière dont j’envisage les choses. Mais aussi les journaux parlés qui n’abordent, malheureusement, la plupart du temps que des nouvelles négatives. Pourtant, du positif, il y en a !
Photo : Ralitza Photography.
LEGAL PME – Rue Somville, 38 à 1325 Chaumont-Gistoux – 0496/94.82.30 – www.legalpme.be