Basée en région namuroise, l’Entreprise de Travail Adapté Entranam offre quotidiennement du travail à 230 collaborateurs.
Active dans des secteurs très variés allant du conditionnement à la mécano-soudure en passant par la menuiserie, l’ETA n’a pas été épargnée par la crise inédite que traverse notre économie. « L’entreprise n’a jamais fermé ses portes, mais l’activité de certains départements a inévitablement dû être mise à l’arrêt », explique Emmanuel Gailly, Directeur général.
Ne pas rester les bras croisés
Bien décidée à ne pas rester les bras ballants face à cette situation, Entranam s’est tournée dès la fin du mois de mars dans la fabrication de masques barrières. « Lorsque le confinement a été décrété, nous savions que la Belgique allait souffrir d’un cruel manque de matériel de protection. Dès le lundi 23 mars nous avons donc décidé de redonner vie à notre atelier de couture. Nous nous sommes ainsi donnés une semaine pour mettre au point un prototype de masque barrière destiné aux travailleurs qui ne sont pas en contact avec des personnes malades. »
Quelques jours plus tard, en collaboration avec un médecin hygiéniste, l’ETA valide un premier prototype et démarre les tests (plusieurs lavages à 90°, essorage à 1400 t/min, repassage vapeur, inspection visuelle, tests des élastiques…). Des essais concluants qui convainquent l’entreprise d’investir dans de nouvelles machines de couture.
Stabiliser l’emploi
Aujourd’hui, Entranam affiche une capacité de production de 15.000 masques par mois ainsi qu’un carnet de commandes bien rempli. Afin de répondre aux attentes des utilisateurs, la production d’un second modèle plus léger pour les mois d’été et muni d’une membrane interne hydrophobea été également été lancée.
Une quinzaine de collaborateurs sont actuellement occupés par cette nouvelle activité. « Autant de personnes qui évitent ainsi de se retrouver au chômage. »
A plus long terme, il n’est pas impossible en effet que le port du masque dans les lieux publics s’installe dans nos habitudes. Au-delà de la pandémie actuelle, Emmanuel Gailly espère donc que cette activité couturepourra se pérenniser, même sous une autre forme.
Les masques d’Entranam sont vendus aux entreprises, aux collectivités et aux particuliers (à partir de 10 unités). Précisions que ceux-ci sont vendus à prix coutant et que l’ETA ne retire aucun bénéfice de cette opération.
Infos : www.entranam.be/page/entranam-confectionne-des-masques-barrieres.html