La crise sanitaire que nous traversons laisse entrevoir une vague de faillites d’une rare ampleur au cours des prochains mois. Une recrudescence imputable, entre autres, aux retards de paiements risquant de mettre à mal la trésorerie de nombreux indépendants, PME et grandes entreprises.
Face à ce pic annoncé, le Barreau de Liège, en pleine collaboration avec le Tribunal de l’Entreprise de Liège, a décidé de tirer la sonnette d’alarme : « Nous craignons en effet que de nombreuses sociétés, découragées par ces difficultés financières, fassent trop rapidement aveu de faillite ou se tournent vers une procédure de réorganisation judiciaire. Or, d’autres solutions existent », explique Me Bernard Ceulemans, Bâtonnier de L’Ordre des Avocats du Barreau de Liège.« Grâce à la médiation d’entreprise, une chaîne d’insolvabilité peut être évitée en identifiant un terrain d’entente entre créancier et débiteur. Nous ne pouvons donc qu’encourager les entreprises à explorer cette voie suffisamment tôt.»
Collaboration entre le Tribunal d’Entreprise, le Barreau et la CCI
En dépit de ses intérêts multiples, la médiation demeure une piste méconnue et trop peu utilisée.
Afin de faciliter l’accès à cette procédure, la CCI, le Tribunal de l’Entreprise et le Barreau de Liège ont mis sur pied un processus centralisé. « Concrètement, la société souhaitant obtenir des informations sur la procédure de médiation peut prendre contact avec la CCI pour obtenir des premiers éléments de réponse », poursuit le Bâtonnier Bernard Ceulemans. « Si elle le souhaite, cette société pourra être mise en relation avec le service de permanence du Barreau ; un avocat spécialisé répondra, gratuitement et en toute confidentialité, aux questions qu’elle se pose. »
Si l’entreprise en fait la demande, une requête pourra ensuite être introduite auprès du Tribunal qui nommera un médiateur. « Travaillant en totale impartialité, celui-ci aura pour mission d’accompagner l’entreprise dans la recherche de solutions au surendettement et d’être l’intermédiaire entre elle et ses créanciers. Il suffit parfois d’un seul accord avec un important créancier pour sauver une activité », conclut le Bâtonnier Bernard Ceulemans.
Plus d’infos : PASCALE RENSON (CCILVN) – TEL : 04/341.91.91 – INFO@CCILVN.BE
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