Pour lutter contre les problèmes d’approvisionnement de masques et blouses de protection en milieu hospitalier, AMB Ecosteryl a dévelopé « M-steryl », une machine de décontamination par chaleur sèche qui permet notamment de quadrupler l’usage de masques. Développée en un temps record, la machine sera tout aussi vite rentabilisée pour les structures qui en feront l’acquisition…
Coût excessif des masques – chirurgicaux ou FFP2 – et des blouses de protection, problème d’approvisionnement et impact écologique de ces consommables à « usage unique » sont venus s’ajouter aux problématiques rencontrées par le personnel de première ligne durant la crise sanitaire consécutive à la pandémie de CoViD-19. Consciente de la situation et désireuse de préparer l’avenir, la Wallonie a composé une taskforce dont l’objectif était de trouver des solutions de production et de décontamination de masques. Le premier but ayant été atteint lorsque la taskforce a trouvé un fabricant de masques – Deltrian, à Fleurus – AMB Ecosteryl a été sollicitée par la Sowalfin dès la mi-mars.
« Nous avons évidemment répondu favorablement à cette demande puisque la dimension environnementale qui caractérise ce projet fait également partie de notre ADN ! » déclare Amélie Matton, Administratrice d’AMB Ecosteryl. La société montoise conçoit en effet des machines de traitement de déchets médicaux par micro-ondes exportées dans le monde entier.
Rentabilisée en un jour !
Avec d’autres entreprises et centres de recherche sélectionnés, AMB Ecosteryl a entrepris des essais techniques et scientifiques débouchant, en 20 jours à peine, sur la conception d’une machine – « M-steryl » – capable, par chaleur sèche, de décontaminer tout masque ou blouse de protection ayant été infecté par une bactérie ou par le CoViD-19 tout en préservant son intégrité et ses performances.
« Nous avons opté pour une machine de petit format, partant du principe que chacun voudrait que le masque décontaminé serait celui qu’il aurait déjà porté lui-même. Ce sont des petites boîtes pouvant contenir cinq masques FFP2 ou une blouse de protection qui sont traitées par la machine au cours d’un cycle spécifique programmé au préalable afin que la température corresponde aux critères établis lors de la phase de recherche » détaille Frédéric de Meulemeester, CTO d’AMB Ecosteryl.
La machine peut contenir jusqu’à 35 boîtes de masques chirurgicaux, 24 boîtes de masques FFP2 et 12 boîtes de blouses. Des boîtes multicolores pour les différencier « et ainsi s’assurer qu’aucun contact entre des équipements portés par des personnes différentes ne surviendra pendant toute la durée du cycle. »
À titre d’exemple, un masque FFP2 peut supporter jusqu’à trois cycles sans que ses caractéristiques soient altérées. L’usage de ces derniers est donc quadruplé !
« En théorie, 12 cycles de 2h peuvent être lancés sur une journée et l’on peut ainsi traiter jusqu’à 1.440 masques FFP2 par jour… »
La machine étant vendue 6.000€ et en sachant qu’un masque FFP2 coûte 4€ environ, elle peut donc être rentabilisée après une seule journée d’utilisation !
La première « M-steryl » a été prêtée avec option d’achat au CHU Ambroise Paré, à Mons. Si l’essai se montre concluant, AMB Ecosteryl pourrait fabriquer plusieurs dizaines d’unités par semaine, garantissant que chaque machine, rapidement livrée avec un jeu de boîtes, sera préalablement testée avec des indicateurs biologiques.
copyright : AMB
AMB Ecosteryl – Avenue Nicolas Copernic, 1 à 7000 Mons – Tél : 065/82.26.81 – www.ecosteryl.com