Une profonde réflexion a été menée au sein de l’entreprise de construction verviétoise Etienne Piron afin de proposer des mesures contractuelles rassurantes pour ses clients. Concrètement, les candidats-bâtisseurs peuvent aujourd’hui bénéficier de deux solutions mises en place par l’entreprise en cas de fortes hausses des prix sur le marché de la construction, principalement dues à l’évolution du coût des matériaux, eux-mêmes dopés par le prix de l’énergie.
Première intervention de 2%
Compte tenu de ces circonstances exceptionnelles, garantir un prix total pour la construction d’une maison devient impossible. L’entreprise de Battice a donc décidé d’appliquer la formule de révision de prix prévue par la Loi Breyne, celle-ci étant la seule manière légale, pour une entreprise générale, d’adapter les prix de la construction au coût des matériaux et de la main-d’œuvre.
« Nous estimons toutefois que l’application de la formule légale présente différents inconvénients pour nos clients », signale Etienne Piron, fondateur de l’entreprise qui construit 160 réalisations par an. « Comme le fait de les exposer à la moindre variation des coûts de construction mais également à l’absence de protection dans une situation où la hausse serait très importante, comme nous la vivons actuellement ».
« C’est pourquoi nous avons pris la décision de compléter contractuellement ce mécanisme légal par une première intervention de notre part » poursuit Louis Piron, directeur adjoint. « Depuis un an déjà, nous prenons en effet en charge les deux premiers pourcents liés à la révision de prix ».
Deuxième intervention : un montant maximum de révision
Depuis début mai, un deuxième mécanisme a été mis en place par Etienne Piron pour limiter contractuellement le montant de la révision. « Nous avons actuellement fixé le montant maximal à 6% du montant du contrat d’entreprise » déclare Etienne Piron.
« Ce montant maximal n’est évidemment pas appliqué de façon automatique: la révision reste conduite par les indices de référence, mais il s’agit de l’adaptation maximale que nous appliquerions si les circonstances extrêmes du marché venaient à se prolonger » poursuit-il.
« En d’autres termes, à partir du moment où une révision égale à 6% du contrat est prise en compte durant le processus de construction, nous ne répercutons plus l’évolution des coûts de la main d’oeuvre et des matériaux et prenons en charge toute évolution supplémentaire des coûts de construction » signale Etienne Piron.
L’instauration de ce montant maximal de révision permettra donc aux futurs candidats-bâtisseurs de traduire le scénario du pire en chiffres et de tenir compte de cette donnée au moment de commencer la construction de leur maison. Ce plafond sera révisé en fonction de l’évolution de la conjoncture, avec l’espoir de le réduire le plus rapidement possible.