La nuit de lundi à mardi, le monde a été témoin de la toute première tentative humaine de modifier l’orbite d’un corps céleste à des fins de défense planétaire. À 1h15 (heure belge), la sonde américaine DART s’est écrasée délibérément sur Dimorphos, la petite lune d’un diamètre de 160 m formant un binôme avec l’astéroïde Didymos situé à quelque 11 millions de km de la Terre.
Cette première historique a des retombées bénéfiques pour la société liégeoise Spacebel.
Ce succès ouvre en effet la voie à une mission de suivi (Hera) menée par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) à laquelle contribue substantiellement cette société. L’entreprise implantée au Liege Science Park a en effet décroché plusieurs contrats majeurs : le logiciel de vol de Hera, un système de validation logicielle basé sur un simulateur et le développement du centre d’opérations de la mission Cubesat.
C’est une nouvelle référence de choix pour cette entreprise reconnue internationalement comme fournisseur de solutions informatiques innovantes et de services IT connexes. Depuis 1988, Spacebel est spécialisée dans les systèmes spatiaux et d’ingénierie logicielle opérant dans les secteurs du spatial et des applications de l’observation de la Terre, pour le compte des agences spatiales, des départements gouvernementaux, des institutions européennes, des grandes entreprises aérospatiales, et du marché commercial.
La mission de suivi HERA de l’ESA et ses mini-satellites Milani et Juventus est planifiée pour un départ dans l’espace en 2024. Le but est de recueillir des données scientifiques plus détaillées sur Dimorphos en termes de structure et de composition, de son cratère et de son environnement, tout en démontrant de nouvelles technologies.
L’objectif ultime de cette mission internationale est de valider une méthode viable pour protéger notre planète Terre et l’humanité d’éventuels impacts d’astéroïdes.
(Photo ESA – Science Office)