La boutique Patatras, qui soufflera ce 1er avril sa première bougie, propose des jeux et jouets éthiques, durables et originaux à Oreye. S’il est possible d’acheter en ligne, la visite de cette caverne aux trésors, guidée par les conseils avisés de sa propriétaire est une expérience magique.
« Je suis institutrice maternelle de formation, et depuis l’ouverture de Patatras, je réapprends à jouer », sourit Alizée Lou Apaz Real, propriétaire de la boutique située à deux pas de Waremme.
Les jouets de la boutique sont éthiques et durable, « Le Made in Europe, pour moi, ça a plus de sens que les labels écologiques ou durables, car avec les règlementations européennes, les matériaux utilisés sont certifiés en qualité, les travailleurs ont des conditions de travail décentes et on a limité l’impact du transport ».
Si les jouets ont été sélectionnés pour les valeurs qu’ils sous-tendent, la propriétaire ne s’est pas contentée d’acheter sur catalogue. « Je voulais vraiment travailler avec la marque Grimm’s (jeux pédagogiques en bois). Je savais qu’ils ne souhaitaient pas développer de nouveaux points de vente. J’ai donc écrit une lettre à la main en allemand que j’ai envoyée au directeur. Non seulement ils ont accepté de travailler avec Patatras, mais en plus ils m’ont fait visiter leur atelier et leur showroom. Les fabricants sont très humains et sont curieux de savoir ce que les utilisateurs font avec leurs produits. »
« La seule règle, c’est qu’il n’y en a pas »
Une grande partie des jeux de Patatras sont des « jeux libres », qui ouvrent un maximum de possibilités de création aux enfants – et aux adultes, qui prennent goût au renouvèlement inhérent à ce type de jeu. « Les jeux que nous proposons n’ont pas de fonction particulière. Si l’enfant veut créer une cuisine, un garage ou un pont, il va devoir réfléchir comment y parvenir, développer son esprit logique, se montrer entreprenant ». Une flexibilité qui permet aussi d’évoluer, « Chaque jour, on peut réutiliser les pièces pour créer de nouvelles choses, et ça marche quel que soit l’âge de l’enfant ». L’avantage des jeux libres, c’est qu’ils ne sont pas figuratifs, les enfants peuvent donner naissance à des choses qu’ils imaginent.
Blague Friday
En plus d’un authentique moment d’échange avec Alizée, la boutique a décidé de faire de l’humour une valeur cardinale. « On a proposé sur les réseaux sociaux une vidéo de blagues pour le Back Friday. C’était pour nous une manière de dépasser le refus de consommation en le détournant, avec une autodérision très belge ». Parce que, aussi, acheter des jeux durables pour ses enfants, ça peut être vu comme une injonction supplémentaire. « On ne veut pas faire la morale. Mais on sait qu’on peut changer la manière de jouer et d’acheter du jeu. Après tout, le jeu, c’est surtout le moment que l’on partage ».
(Photo Patatras)
