Noshaq a présenté jeudi le projet de rénovation urbaine mixte Madeleine 4.0, qui a la particularité de proposer un dispositif innovant de partage d’énergie au sein d’un bâtiment entre occupants pour assurer une utilisation collective de l’énergie issue des installations photovoltaïques.
C’est une première en Wallonie, qui doit assurer une consommation optimale en fonction des besoins des différentes unités du projet, au travers d’une opération de partage d’énergie entre les logements et les espaces de bureaux. Pouvoir profiter de l’énergie renouvelable produite par ses voisins, tout en passant par une injection centralisée dans le réseau, c’est le principe d’une opération de partage d’énergie au sein d’un bâtiment. Une manière de désengorger le réseau électrique, d’encourager l’autoconsommation collective et de profiter collectivement de tarifs avantageux (80 % des coûts de distribution à partir de 2025). Cette pratique déjà connue en Flandre, à Bruxelles, et donc bientôt en Wallonie, où le projet urbain mixte Madeleine 4.0, en plein cœur de Liège, fait office de projet pionnier.
Madeleine 4.0, un projet mixte, durable et citadin
Implanté sur l’îlot formé par la rue de la Madeleine, la rue de la Cathédrale, la rue Souverain Pont et la rue Jamin Saint-Roch dans le quartier Cathédrale nord de Liège, Madeleine 4.0 est un projet immobilier urbain de re-qualification porté par Noshaq au cœur du district créatif de Liège. L’immeuble mixte, qui doit être livré début 2024, propose un ensemble mixte de qualité qui se compose d’environ 610 m² net de commerces, de 2.240 m² net de bureaux, un parking de 64 places – dont 8 pour véhicule électriques – et de 16 unités d’habitations. Des infrastructures qui répondent à des critères énergétiques stricts, équipées de 144 panneaux photovoltaïques de 425Wc sur les toits du bâtiment, et qui disposent, selon les cas, de pompes à chaleur.
La mixité des usages se prête particulièrement au partage d’énergie, les besoins des uns et des autres étant naturellement complémentaires : les espaces de bureaux étant surtout consommateurs en journée et en semaine, les logements en début et en fin de journée la semaine et en journée le weekend. Le dispositif devrait assurer jusqu’à environ 30 % de la consommation électrique du bâtiment à un tarif significativement inférieur au prix du marché.
Un cas d’école
« Que ce soit pour les professionnels ou les particuliers qui s’installeront à Madeleine, le partage d’énergie est une véritable plus-value. Non seulement, cela offre des opportunités d’économies significatives, particulièrement dans un contexte volatile, mais c’est aussi l’occasion de s’inscrire dans une démarche citoyenne et citadine responsable » explique Lucie Gerardy, Investment Manager pour Noshaq. Et celle-ci de rappeler que si la majorité des espaces commercialisés ont déjà trouvé acquéreur, il reste encore des lots disponibles.
Avec une capacité de production totale de 61.200kWc, le projet Madeleine n’a pas pour ambition d’être pleinement autonome énergétiquement parlant, mais bien d’encourager l’autoconsommation tout en envoyant un signal fort : apporter la preuve que le renouvelable a un rôle à jouer dans les centres-villes de demain tout en levant les barrières à l’entrée qui pourraient encore en faire hésiter certains.
Ce projet de partage est réalisé en collaboration avec un consortium composé de Laborelec, l’Université de Liège, le Centre de Recherche agréé Mulitel et le Cluster TWEED. Madeleine 4.0 est un exemple concret devant permettre aux équipes de recherche de transposer des modélisations théoriques dans la réalité.
(Illustration : Cabinet pHD)