‘Ces entreprises qui font vivre le sport’. Euro de football, JO, Paralympics… : 2024 est une année sportive. L’opportunité de lever le voile sur des entreprises qui, de près ou de loin, touchent au sport. Durant cet été, nous vous convions à des découvertes tout à fait inattendues et incroyablement variées…
Aujourd’hui, rencontre avec Gaëtan Crenier, administrateur délégué, ingénieur du son et consultant audio de WNM, société basée à Seraing.
Quelle est votre activité ?
«Notre activité première est de fournir des prestations de prise de son, vidéo et éclairage lors de concerts, d’événements culturels et sportifs ainsi que pour des événements d’entreprise. Sur base des 25 années d’expérience, nous dispensons des formations à destination des chaînes de télévision, radio et, de manière plus générale, à des entreprises de production audiovisuelles. Nous proposons aussi des services d’ingénierie et de consultance qui ont pour but d’analyser les méthodes de travail et de suggérer de nouveaux choix technologiques. Nous accompagnons également le déploiement de solutions audiovisuelles intégrant le Deep Learning et l’I.A. pour aider à la digitalisation des entreprises (comptes-rendus et P.V. de réunions automatisés, analyse approfondie des images de surveillance, interphonie, …). Notre panel d’activités s’est considérablement diversifié ces dernières années dans le domaine industriel.»
Comment en êtes-vous arrivé à travailler dans le secteur sportif ?
«C’est le hasard des rencontres. À la fin de mes études à l’IAD, je faisais un stage à RTL et j’ai eu la chance de rencontrer des gens de chez CANAL+ qui étaient à l’époque les grands spécialistes de la retransmission de matchs de football et je suis entré très activement dans ce domaine. Depuis 25 ans, nous avons assuré la prise de son de plus d’un millier de matchs de football tant du championnat belge que français, mais également de coupes d’Europe (Champions League, Europa League, Euro 2004 à 2024) et du Monde (Afrique du Sud, Brésil, Russie, Qatar).»
Quelles sont vos références ?
«Nos clients en matière de prise de son sont les maisons de productions qui travaillent pour les médias audiovisuels. En Belgique, le marché intérieur n’est malheureusement pas très conséquent vu la taille de notre territoire. À titre d’exemple, les moyens alloués à notre championnat de football sont dérisoires par rapport à la France tant dans le nombre de caméras que de microphones alloués par match. Dans notre domaine d’activités, le ratio peut aller de 2 microphones pour certains matchs de 2e division belge à plus d’une centaine de microphones pour une coupe du monde ou un Euro. Nous avons la chance d’être sélectionnés pour assurer des prestations lors de nombreuses compétitions internationales de football et de basket par exemple. Nous participons également à des projets de recherche et dans le développement, par exemple, d’applications software qui permettent aux micros de suivre la balle grâce à l’analyse de l’image.»
Comment appréhendez-vous le monde sportif ? Quelles sont vos spécificités ?
«Nous sommes tributaires des contraintes sportives et légales liées aux règles de chaque sport, mais les choses évoluent constamment pour permettre la médiatisation des sports. Le produit doit de plus en plus ressembler à ce que proposent les jeux vidéo avec une immersion totale.»
Tirez-vous une satisfaction particulière de fournir des services dans ce secteur ?
«Évidemment oui, nous sommes très fiers de faire partie de ces grands événements et de créer une réalité immersive la plus proche de ce qu’un spectateur peut vivre in situ.»
Avez-vous des relations privilégiées avec vos clients ?
«Oui, bien entendu. La plupart de nos clients sont très fidèles et nous tissons des relations de confiance dans un monde très hétéroclite d’intervenants. Dans nos métiers, 80 à 90 % des contrats se signent grâce au bouche-à-oreille.»
Quel regard portez-vous sur les Jeux Olympiques ?
«Nous étions à Turin en 2006, à Pékin en 2008 et à Londres en 2012 ainsi qu’à Pékin en 2022, mais nous ne serons malheureusement pas à Paris, si ce n’est à travers de la location d’équipements à France Télévisions.»
(Photos WNM)