‘Ces entreprises qui font vivre le sport’. Euro de football, JO, Paralympics… : 2024 est une année sportive. L’opportunité de lever le voile sur des entreprises qui, de près ou de loin, touchent au sport. Durant cet été, nous vous convions à des découvertes tout à fait inattendues et incroyablement variées…
Aujourd’hui, rencontre avec Fabrice Grandjean, administrateur d’Hippoforme à Andrimont.
Quelle est votre activité ?
«Nous sommes spécialisés dans la fabrication d’aliments pour chevaux, de loisirs et de sport, et pour des éleveurs. Notre métier consiste à acheter des céréales, les broyer, en faire de la farine, et presser cette mouture pour en faire des aliments pour chevaux. Nous sommes installés à Andrimont, le Moulin Georges qui existe depuis 1885.»
Comment en êtes-vous arrivé à travailler dans ce secteur ?
«Entrepreneur, j’ai repris le moulin en 2014 et je l’ai cédé en 2022 au Moulin G Schyns, à Herve. Je travaille dans le moulin avec cinq autres personnes. Autrefois, dans chaque village il y avait des moulins. Ceux-ci ont disparu ou essayé de se spécialiser. Le Moulin Georges s’est spécialisé dans la fabrication d’aliments pour chevaux fin 70 début 80. Il a été le premier de Wallonie à produire des granulés spécifiquement conçus pour les chevaux, aussi bien de loisirs que de sport.»
Qui sont vos clients ?
«La majorité de nos clients sont des personnes qui pratiquent le sport par passion. Nous avons aussi quelques professionnels, comme Julien Despontin en concours complet et Charlotte Philippe en obstacles.»
Comment vos produits sont-ils distribués ?
«Nous avons deux réseaux de distribution. Le premier, ce sont les magasins, négociants ou graineteries, spécialisés en vente d’aliments pour tous types de bêtes (chiens, chats, moutons, chevaux, vaches…). Nous livrons également directement aux écuries, cercles équestres et écuries professionnelles, ainsi qu’aux éleveurs professionnels.»
Les produits ont-ils évolué ?
«Oui, il y a une évolution permanente et une remise en question indispensable. Les études universitaires démontrent que la consommation de sucre et d’amidon doit être raisonnable pour un cheval. Aujourd’hui, on fabrique beaucoup plus d’aliments pauvres en sucre et en amidon. Exactement comme pour les humains. Les propriétaires de chevaux y sont sensibles.»
Pourquoi avez-vous intégré le Moulin G. Schyns ?
«Le groupe recherchait des niches pour se spécialiser. Pour nous, le fait de nous rapprocher d’un confrère beaucoup plus gros que nous engendre un certain nombre d’économies d’échelle que ce soit au niveau des approvisionnements ou des moyens de production. Dans les meuneries, un phénomène de consolidation est là. De plus en plus, des gros rachètent des moyens et des moyens rachètent des petits. C’était important pour nous de nous adosser à un groupe solide qui a davantage de moyens que nous, entre autres, pour avoir accès au marché des matières premières produites en Wallonie et dans le nord de la France.»
Est-ce important pour vous de faire partie du cluster Equisfair ?
«Être membre fondateur du cluster Equisfair, la filière équine wallonne, me permet d’avoir des contacts dans le monde du cheval. Le cluster fait rayonner le monde équestre à travers différentes manifestations qu’il organise.»
Quel regard portez-vous sur les Jeux Olympiques ?
«Le sommet de la hiérarchie sportive se retrouve aux Jeux Olympiques. On les suit de près parce que tout ce qui touche le monde équestre nous intéresse. La Belgique a la chance d’avoir des cavaliers qualifiés dans différentes disciplines. Cela engendre des retombées, un engouement pour les sports équestres. C’est très important pour nous.»
(Photo Hippoforme)