En prolongement d’une conférence scientifique organisée à Kinshasa le 10 mars dernier au cours de laquelle elle a présenté aux principaux leaders d’opinion scientifiques et médicaux congolais son expertise en matière de diagnostics in-vitro, la société wallonne ZenTech a signé à Kinshasa, ce jeudi 11 août, un important protocole d’accord avec le Gouvernement congolais pour le dépistage systématique des nouveau-nés à l’échelle nationale.
Fondée en 2001, ZenTech est une société Biotech wallonne située dans le Parc scientifique de Liège et spécialisée dans le développement de diagnostics de dépistage des maladies génétiques détectables dès les premiers stades de la vie. Elle emploie 30 personnes sur son site liégeois et réalise 95% de son chiffre d’affaires à l’exportation. Avec la signature de ce protocole d’accord, c’est tout le marché sub-saharien qui s’ouvre maintenant à l’entreprise. La signature de ce 11 août 2016 s’inscrit par ailleurs dans le droit fil du repositionnement stratégique adopté par ZenTech en 2015 : sa volonté est de proposer principalement dans les pays émergents, des solutions globales qui participent au développement de politiques locales de prévention des maladies génétiques, en général, et en néonatologie, en particulier.
L’accord signé à Kinshasa s’inscrit également dans le cadre de la politique menée par le Docteur Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé de la RDC. Il porte dans un premier temps sur la réalisation d’une batterie de trois tests visant à détecter les risques de drépanocytose (maladie génétique de l’hémoglobine, chronique et ponctuée de crises aigues qui réduisent l’espérance de vie), de déficience en G-6-PD (ou « favisme »: déficit enzymatique qui se caractérise par la destruction d’une partie des globules rouges entrainant des risques d’anémie et de jaunisse chez les nouveau-nés) et du dosage de la TSH (qui sert à détecter les risques d’hypo ou d’hyper-thyroïdie) chez les nouveau-nés en RDC.
La prévalence de ces trois maladies chez les nouveau-nés en RDC nécessitait que soient mises en place des solutions de dépistage abordables et rapides, allant du prélèvement sanguin chez les nouveau-nés jusqu’à la lecture et l’interprétation des résultats des tests pratiqués et ce, indépendamment de la taille du laboratoire utilisé. La drépanocytose, pour ne citer qu’elle, touche en effet à elle seule quelque 50.000 enfants congolais chaque année et présente un taux de mortalité très élevé. « Le traitement de ces maladies est peu onéreux lorsqu’elles sont détectées à temps, à savoir à la naissance ou dans les tout premiers jours qui la suivent ; notamment pour la déficience en G-6-PD avant qu’elle n’en entraîne un coût considérable pour la santé publique » précise Alain Bosseloir, COO de ZenTech.
L’expertise de la société liégeoise en néonatologie et la flexibilité des solutions proposées ont convaincu les autorités et responsables publics congolais. Outre la fourniture d’équipements de laboratoire nécessaires, un important volet de formation est inclus dans l’accord-cadre signé avec le Ministre. Ce protocole marque une étape majeure dans le développement de la société liégeoise qui fête en 2016 ses 15 années d’existence. « Il s’agit là pour nous d’une opportunité incomparable de développement et de croissance ; sur un continent où, de surcroît, nous n’étions pas encore vraiment présents. Nous sommes évidemment très heureux de la conclusion de ce protocole avec le Gouvernement congolais et son Ministre de la Santé. Le marché de la RDC représente certes par sa taille un enjeu essentiel dans notre déploiement international ; l’évolution actuelle de la Recherche en matière de diagnostic en néonatologie a rendu possible la mise au point de solutions nouvelles, abordables et adaptées à des besoins thérapeutiques locaux spécifiques. Et c’est ce que nous avons développé au sein de ZenTech et proposé de réaliser en RDC » déclare Alain Bosseloir, COO. « Nous étions déjà présents dans une trentaine de pays via des accords de distribution. Ce sont à présent des partenariats de type Privé-Public que nous privilégions : ils nous permettent d’établir sur le long terme des collaborations et des synergies durables et de participer concrètement à la mise en place de politique néonatale à l’échelle d’un pays. Ce protocole d’accord en est la parfaite illustration » conclut-il
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