Vestiges d’un passé industriel révolu dénotant avec le paysage d’aujourd’hui ou fierté des héritiers de la petite et grande histoire des bassins houillers, les terrils et les sites miniers ne sont pas encore de l’histoire ancienne ! Socoarc leur donne une seconde vie…
Historiquement active dans les travaux en chaudronnerie, oxycoupage et soudure à l’arc à sa création, Socoarc a fait de l’assainissement des sites miniers ainsi que de la valorisation des terrils et carrières son activité principale. « Un besoin important de matériaux s’est fait ressentir dans les années ’60, avec les chantiers des autoroutes et des zonings. Ce besoin pouvait être comblé grâce au démantèlement des charbonnages et de leurs terrils » explique Frank Valentin, dirigeant de l’entreprise familiale fondée par son grand-père. « C’est ainsi que Socoarc s’est chargé des terrils de La Louvière, qui ont aujourd’hui fait place à la gare, de la Blanche-Borne à Couillet, de Hensies, où figure aujourd’hui le parking de la frontière belgo-française, etc. »
Du Centre à la Ruhr
Avec l’acquisition du terril Sainte Henriette à Morlanwelz au début des années 70, de nouvelles opportunités se sont présentées à Socoarc : la valorisation de produits récupérés sur ce terril et la commercialisation des matières en résultant. Le charbon en fut naturellement la première… « Pendant des dizaines d’années, c’est le charbon Socoarc qui alimentait les centrales électriques locales de la région. Puis, ces centrales à charbon sont devenues obsolètes, mais nous avons trouvé d’autres débouchés, en fournissant par exemple des centrales « greencoal » zéro émission dans la région de la Ruhr. » Chaque année, ce sont ainsi 60.000 tonnes de charbon qui quittent les 60 hectares de terrain de Socoarc. Cet export, vers l’Allemagne notamment, est facilité par une « intégration verticale » des services proposés par la société « grâce à la totalité de la concession du Port de Manage que possède notre société sœur CML, pour Centre Manutention Logistique. »
Outre pour le transport de matières produites in situ comme les pierres schisteuses, que l’on retrouve dans les sous-fondations d’une trentaine de supermarchés Lidl sortis de terre ces dernières années par exemple et les schlamms (poussières de charbon et de schistes très prisées par les cimentiers ou les assembleurs de charbon), Socoarc met aussi sa logistique fluviale à disposition d’autres secteurs.
Futur ensablé
Le terril de Morlanwelz ne sera pas éternel, puisqu’exploité par Socoarc. Pour autant, la société possède un avenir tout tracé, notamment grâce à la vision de Frank Valentin. Outre la réhabilitation du site minier en zone verte d’une part et en zone industrielle artisanale et de service d’autre part, la commercialisation de sable de schiste pourrait constituer le futur de l’entreprise familiale. « Ces sables ont surtout une application intéressante pour le monde agricole. Les exploitants de terres cultivables du bassin méditerranéen manquent souvent d’eau, luttent contre la salinisation et n’ont pas forcément un accès fi nancier aisé aux engrais. Nos sables de schistes peuvent s’avérer être une seule et même solution à ces trois problématiques grâce à leur capacité de rétention d’eau. » Avec des touches sérieuses en Turquie et en Egypte, Frank Valentin espère évidemment que ses sables y trouveront preneurs. « Il y a alors un risque de forte demande, mais nous avons déjà constitué un « stock stratégique » conséquent qui nous permettrait de vivre au-delà de la fi n de l’exploitation du gisement vers 2028 ! »
Non contents de valoriser un tas de déchets en les transformant en matière première, Socoarc et Frank Valentin sont de vrais magiciens : faire du neuf avec du vieux… et s’offrir un avenir radieux grâce à un passé industriel qui l’a été tout autant…
SOCOARC – Zoning industriel Sainte Henriette, 7140 Morlanwelz – 064/460.526 – www.socoarc.be